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Record suivi d’une accalmie pour le marché immobilier

L'acquisition d'une propriété est un investissement majeur dans la vie d'un ménage. Photo: Métro Media – Archives

STATISTIQUES. Après une année record à la grandeur de la province en 2020, le marché immobilier du Québec devrait connaître un léger ralentissement. Néanmoins, il s’agit d’un agréable constat pour ce segment de l’industrie de l’habitation. De fait, au lieu d’avoir des impacts négatifs, la pandémie semble avoir des effets positifs auprès des acheteurs.

Selon les données compilées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), l’année 2020 culmine avec plus de 110 000 transactions. Un bilan historique aussi inégalé qu’inattendu en raison de la crise sanitaire de la Covid-19. Cela s’est concrétisé malgré une chute subite de 75% des reventes résidentielles au mois d’avril en raison du confinement. Or, la forte reprise en juin et juillet a permis au marché immobilier québécois de rebondir avec vigueur.

Une enquête Léger sur les intentions d’achat démontre que la pandémie et l’arrivée du télétravail ont modifié les comportements des premiers acheteurs. Leurs besoins ont évolué vers plus de confort, une meilleure qualité de vie et plus d’espace extérieur. D’où l’attrait croissant de la périphérie des régions métropolitaines. «Le prix des propriétés résidentielles n’est donc plus le critère de choix principal des premiers acheteurs qui était jusqu’ici relié à une nécessaire proximité du lieu de travail», explique Charles Brant, directeur du service de l’analyse du marché à l’APCIQ.

Montée en gamme

En parallèle, ce dernier observe que «les acheteurs expérimentés sont, quant à eux, en meilleure position financière pour bénéficier des opportunités immobilières. Ils en profitent aussi pour monter en gamme de produits et de prix. Étant proportionnellement plus actifs sur le marché, cela se traduit par un glissement de la demande vers le haut de gamme. On le voit par la hausse des reventes des propriétés de luxe.»

Par ailleurs, la proximité du lieu de travail étant moins importante, la résidence secondaire a connu un intérêt marqué. Cela a créé un renforcement de l’attrait pour la périphérie et la villégiature. «Nous constatons une très forte croissance dans certaines agglomérations de villégiature. On double quasiment le niveau de reventes atteint en 2019 dans certains cas, ce qui confirme cet engouement pour la résidence secondaire», mentionne M. Brant.

/Tableau gracieuseté – APCIQ

Faits saillants du bilan 2020

  • Record de reventes pour l’année 2020 avec 110 000 transactions projetées;
  • Toutes catégories confondues, augmentation de 15% des transactions en 2020 et une diminution de 29% des inscriptions;
  • Hausse importante des reventes de propriétés unifamiliales (+17%), de janvier à novembre;
  • 32 250 reventes hors régions métropolitaines enregistrées de janvier à novembre 2020, une hausse de 28% contre 10% en ville;
  • Nouveau record de prix attendu pour 2020 au Québec de 295 000$ pour l’unifamiliale, une augmentation de 13% sur 2019 et de 212% depuis 2000;
  • Le prix des propriétés résidentielles n’est plus le critère de choix principal des premiers acheteurs;
  • La copropriété demeure une catégorie très recherchée en périphérie, mais perd de l’attrait dans les zones les plus denses proches des lieux de travail.

Perspectives pour 2021

Selon Charles Brant, l’année 2021 sera une année de reprise de souffle. Elle devrait se caractériser par une baisse des transactions de l’ordre de 11%. «Après une activité phénoménale en 2020, nous reviendrons à un niveau plus normal des reventes, avec des conditions de marché favorables aux vendeurs. Les plex continueront d’attirer les investisseurs, grâce à des taux de capitalisation plus attrayants. Au niveau des copropriétés, les conditions du marché avantageront les acheteurs, surtout dans certains secteurs centraux», conclut-il.

Parmi les principaux faits saillants, mentionnons:

  • Le nombre de reventes sera en baisse, mais l’activité demeurera forte;
  • Les conditions de marché demeureront favorables aux vendeurs bien qu’une hausse de propriétés remises sur le marché soit attendue;
  • Le faible niveau d’inscriptions dans plusieurs marchés limitera la progression des reventes;
  • Les prix continueront de connaître une pression à la hausse, bien que beaucoup plus modérée qu’en 2020;
  • Les unifamiliales continueront d’être la catégorie de propriétés la plus recherchée;
  • Le marché de la résidence secondaire demeurera actif malgré la pénurie d’offres;
  • Québec continuera d’offrir une activité soutenue et un resserrement des conditions de marché à la faveur des vendeurs.
/Tableau gracieuseté – APCIQ

Québec Hebdo

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