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Voyager malgré le contexte sanitaire «moins dangereux qu’aller au Costco»?

Les chaises de plage sont désinfectées après chaque passage. Photo: /Photo gracieuseté - Annie Perreault

Tourisme. Annie Perreault est agente de voyage pour l’agence Vasco qui a pignon sur rue à Charlesbourg. Tributaire du contexte sanitaire en regard des interdictions de voyager ou des exigences propres à chaque pays, son activité a subi les assauts de la crise. Elle-même ne s’est cependant pas arrêtée de prendre l’avion, pandémie ou pas, dès que cela a été possible.

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Partir au Mexique et revenir avec la Covid-19

«On devait aller en France à la fin juin, mais le projet a été mis sur la glace. Finalement, on est parti dans l’Ouest canadien en août. Les vols n’étaient vraiment pas chers. En septembre, je suis allée au Mexique une semaine. Il faut pouvoir se le permettre parce qu’évidemment ce n’est pas économique avec la quarantaine de quatorze jours», souligne-t-elle. Toutefois, elle-même a réitéré l’expérience en novembre et ne compte pas s’arrêter.

«Pour les tout-inclus, les prix sont très bons, beaucoup moins chers qu’à l’habitude. La température est prise trois fois à l’aéroport. Les agents de bord ont des jaquettes et des masques en tout temps», indique-t-elle.

Des destinations à magasiner scrupuleusement

Pourquoi le Mexique? «Plusieurs destinations en Europe et à Cuba exigent un test Covid négatif et 24h de confinement dans l’hôtel à l’arrivée. Ce n’est pas le cas du Mexique». Au Mexique, elle estime que son hôtel était rempli au tiers. À part une dizaine de Canadiens, les autres étaient des Américains et des Mexicains

Mesures sécuritaires

«C’est le temps d’y aller, lance-t-elle. Les aéroports et les avions sont très sécuritaires. Il n’y a même plus de gros autobus qui font les trajets, ce sont de petites navettes qui font les distances entre l’aéroport et les complexes hôteliers. Quand on arrive, on nettoie nos pieds, ils lavent et désinfectent nos valises. Tu te lèves de ta chaise de plage et ils la désinfectent. Au restaurant, les serveurs ont des masques et lunettes de protection. Je pense qu’on a moins de chance d’attraper la Covid-19 qu’au Costco».

L’agente de voyage explique aussi que les transporteurs et voyagistes offrent plus de flexibilité que jamais. «On peut réserver quelque chose et changer d’idées jusqu’à 24h avant et obtenir un crédit-voyage (variable selon les transporteurs). Cela ne s’est jamais vu. Habituellement, une assurance annulation est 60$ par personne», soutient-elle.

Industrie du voyage malmenée

Pendant les mois de mars et avril 2020, Annie Perreault a travaillé à rapatrier des clients qui devaient rentrer au pays, et à gérer ce genre d’urgences. «J’ai été très occupée». Même s’il ya un regain d’intérêt pour Noël de la part de certains clients, elle estime que le taux d’achalandage se situe entre 5% et 10% seulement par rapport à la même période l’année passée.

Quelques conseils pour voyager en pandémie selon Annie Perreault

-S’assurer d’avoir une assurance qui couvre la Covid-19 à l’étranger. «La plupart des assurances collectives ne l’offrent pas. Par contre, certains transporteurs aériens l’offrent»,

-Éviter de voyager si on est une personne vulnérable.

-Faire sa quarantaine comme il se doit. «Les amendes vont de 1000$ à 16 0000$. Les appels de la Santé publique sont aléatoires et la GRC fait parfois des visites surprises, selon ce qu’on rapporte dans les groupes de voyage. En plus d’avoir un voyage qui coûte pas mal plus cher, on met toute la population à risque».

 

 

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