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L’immobilier résidentiel valeur refuge en période de crise

Les délais de revente pour les maisons (117 jours) et les copropriétés (148 jours) ont respectivement régressé au 3e trimestre de 8 et 15 jours. Photo: gracieuseté – APCIQ

INVESTISSEMENT. L’adage économique voulant que l’immobilier soit une valeur refuge en temps de crise semble se confirmer durant l’actuelle pandémie. Du moins, dans le segment résidentiel, alors que les transactions atteignent des niveaux records et que la valeur des propriétés continue de s’apprécier de façon marquée.

Au 3e trimestre 2020, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) enregistre 2668 reventes d’habitations existantes dans la région de Québec. Il s’agit d’une progression de 58% par rapport à 2019 et d’un record d’activité pour cette période depuis le début des années 2000. Chacune des catégories de propriétés a vu son nombre de transactions bondir de façon marquée, soit 53% pour les unifamiliales, 68% pour les copropriétés et 75% pour les plex.

«À la suite d’un 2e trimestre à peine perturbé par la crise sanitaire, les reventes ont repris de plus belle au 3e trimestre. La région de Québec s’est ainsi hissée en tête des marchés immobiliers métropolitains les plus actifs de la province sur une base cumulative annuelle en 2020. Pareille performance a son revers puisqu’elle se traduit par une chute des inventaires et des conditions de marché propices à une progression plus soutenue des prix», soutient Charles Brant, directeur de l’analyse du marché à l’APCIQ.

Coup d’œil aux statistiques pour la région de Québec.

Sur le plan provincial, la situation au 3e trimestre affiche un bilan positif de 21 876 transactions unifamiliales (+51%), 7673 copropriétés (+47%) et 2457 plex (+37%). Pour cette même période, entre juillet et septembre, Québec (+58%) arrive au 2e rang, derrière Sherbrooke (+67%), mais devant Saguenay (+52%), Montréal (+42%), Gatineau (+39%) et Trois-Rivières (+16%). L’APCIQ constate que la pandémie a favorisé l’intérêt pour les chalets. Ainsi, les plus fortes performances géographiques ont été enregistrées du côté de Charlevoix (+174%), Saint-Agathe-des-Monts (+122%), Saint-Sauveur (+118%) et Mont-Tremblant (+115%). La croissance y a plus que doublé par rapport à 2019.

Prix en hausse

Toujours au 3e trimestre 2020, la valeur des propriétés a augmenté de 7,3% à Québec, d’après l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage. De façon plus détaillée, le prix médian des maisons à deux étages a augmenté de 7,5% pour atteindre 383 548$. Pour sa part, celui des maisons de plain-pied a progressé de 8,6% à 298 521$. Enfin, les copropriétés ont connu une baisse de 3,4% à 233 231$. Bref, la Capitale a poursuivi son rattrapage après la pause forcée des transactions qui avait marqué la majeure partie du 2e trimestre, en raison des restrictions sanitaires.

«La quête d’un meilleur style de vie post-confinement a fait croître la demande immobilière. Particulièrement pour les maisons détachées, qui offrent plus de possibilités pour le télétravail et les activités familiales. La rareté des propriétés à vendre engendre des offres multiples et rapides. Cela contribue à la surenchère des prix. Malgré tout, le marché de Québec n’annonce aucun signe de ralentissement pour tous les types de propriétés. Ce qui signifie que la faveur est aux vendeurs à l’heure actuelle», souligne Michèle Fournier, vice-présidente chez Royal LePage Inter-Québec.

Engouement soutenu

Seule crainte à l’horizon, la seconde vague de Covid-19 pourrait provoquer davantage de pertes d’emplois. Par conséquent, il y a un risque d’augmentation des reprises de finance. Toutefois, pour l’instant, le plus récent volet de l’Indice immobilier Re/Max réalisé par Léger se veut rassurant. De fait, plus de 36% des répondants de la région de Québec jugent probable d’acheter une propriété résidentielle au cours de cinq prochaines années, tandis que 29 % prévoient vendre.

«Les données confirment le dynamisme sur le terrain. Le marché immobilier de la province devrait continuer d’être actif. En dépit de la croissance du télétravail, on n’observe pas d’exode des villes (attrait de 28%), bien qu’une attirance grandissante se profile envers la campagne (attrait de 27%). Pendant ce temps, la banlieue (attrait de 40%) demeure de loin le premier choix pour les jeunes familles», observe Sylvain Dansereau, vice-président exécutif, Re/Max Québec.

  • 276 000$ = le prix médian d’une propriété résidentielle, en hausse de 7,3% à Québec.

La pandémie a des répercutions diamétralement opposée sur le marché immobilier commercial et de bureaux.

Québec Hebdo

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