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Le maire souhaite un débat national sur la santé mentale

(Photo capture d'écran) Photo:

PANDÉMIE. «Psychologiquement pour plusieurs d’entre nous la cour est pleine. Il faut faire face en toute lucidité. Nous n’avons pas le choix. Les moyens qui nous restent sont l’entraide, la solidarité et cette notion du vivre ensemble doit s’appliquer maintenant.»

Voilà la conclusion du maire de Québec, Régis Labeaume, qui, lors d’une conférence de presse cet après-midi, a fait une longue déclaration sur la situation actuelle à la suite de la nuit d’horreur de samedi.

«En ce deuxième lendemain de veille je veux dire à mes concitoyens que je pense comme plusieurs d’entre eux, que je fantasme un peu aussi parfois de reculer un peu l’horloge et d’être le 2 novembre 2019 quand la liberté existait, quand la vie était tellement plus simple et quand le Vieux-Québec ne tremblait pas de peur. Mais nous sommes bien en 2020 et nous devons vivre en temps réel, et cette réalité n’est plus simple. Chacun d’entre nous vivons à différents degrés de la détresse, du désespoir, à cela s’est ajouté l’immense stupéfaction et tristesse du drame vécu dans le Vieux-Québec. On n’avait vraiment pas besoin de cela, ça s’ajoute au reste et ça commence à faire beaucoup.»

Il a d’ailleurs annoncé que dans les prochains jours, il ferait des annonces pour aider à soulager la détresse des jeunes. Il a aussi demandé aux citoyens de lui écrire au mairie@ville.quebec.qc.ca pour lui expliquer comment ils se sentent. Il a promis de tout lire pour en apprendre un peu plus sur les besoins de tous et chacun.

Le maire s’était rendu hier soir sur les lieux du drame qui a fait deux morts et cinq blessés la nuit de l’Halloween. «J’avais besoin d’y méditer un peu et de comprendre. Je suis un peu obsédé par l’idée que notre ville magnifique ait été choisie pour ces évènements-là.» Il y voit un lien d’attrait entre le costume médiéval du meurtrier et le style ancien de la ville de Québec.

Il a insisté sur le fait que ce n’est pas un attentat qui s’est produit. «C’est un homicide, un assassinat, ce n’est pas lié à la politique. Je nous invite à la sobriété et au recueillement.»

Le maire a dit constater que tout le monde avait l’impression que le problème de santé mentale et les drames étaient plus importants qu’avant. Il croit que le problème est de moins en moins tabou et qu’il faut y avoir un débat national québécois sur la question. Il a assuré que la police sera plus présente et visible pour rassurer la population.

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