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Les leaders religieux demandent une reclassification des lieux de culte

Photo: (Photo gracieuseté)

Le gouvernement québécois ayant annoncé la limitation du nombre de personnes dans les lieux culte à 50 et même 25 personnes, les leaders religieux du Québec réagissent unanimement. Ils exigent une reclassification des lieux de culte dans la catégorie des salles de spectacles, cinémas et théâtres.

En point de presse lundi, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix s’est fait le porte-parole des évêques du Québec, pour commenter le communiqué émis le même jour par la Table interreligieuse de concertation, qui regroupe des représentants de l’Église catholique, de l’Église anglicane, des Églises évangéliques, de différentes traditions juives, de différentes mosquées, et du Centre canadien d’œcuménisme.

«À bien des égards, les mesures sanitaires mises en place dans les lieux de culte dépassent les exigences gouvernementales. Avec le résultat qu’à ce jour, à notre connaissance, aucune éclosion n’a eu lieu dans un lieu de culte. En ces temps difficiles, les leaders religieux font tout le nécessaire pour mettre en place les mesures qui assurent la protection de la santé de leurs fidèles», peut-on y lire.

Le cardinal Lacroix renchérit : «Nous avons mis les bouchées doubles depuis le mois de juin avec les équipes qui ont pris très au sérieux l’accueil, la mise aux normes pour respecter toutes les consignes. (…) Nos preuves sont faites. On en fait plus que ce qui nous est demandé, parce qu’on veut vraiment éviter toute participation à cette pandémie».

Maintenant, «laissez-nous continuer à accueillir les gens», demande l’Archevêque. Les communautés de foi exercent un service essentiel, soutenant concrètement la population en cette période difficile, notamment les personnes les plus vulnérables. Le leader évoque notamment la célébration des funérailles, assurant qu’il n’y a pas de problématique à gérer à l’intérieur des églises.

Le communiqué de la Table interreligieuse souhaite démontrer que « les rassemblements dans les lieux de culte sont en vérité assimilables à ceux qui ont lieu dans les cinémas et les salles de spectacle, selon les critères mêmes du gouvernement. (…) Nous ne demandons pas un privilège. Nous nous présentons comme des partenaires et souhaitons simplement être considérés justement par le gouvernement».

À cet égard, le communiqué rappelle la nécessité d’un canal de communication plus efficace entre le gouvernement et les leaders religieux, pour favoriser une bonne compréhension de la réalité des communautés de foi.  Le cardinal Lacroix réitère sa demande : «Nous espérons être écoutés, et enfin, après autant de tentatives, avoir la possibilité d’entrer en communication directe avec les autorités de la santé publique et du gouvernement. Nous voulons continuer à être solidaires, partenaires, mais pour cela, il faut se parler».

«Lieu social de rencontre»

Lors du point de presse gouvernemental, mardi, le Dr Horacio Arruda a précisé les raisons qui expliquent la limite de 25 personnes dans les lieux de culte, contrairement aux autres lieux de rassemblements.

«La différence est dans le fait que dans la littérature, on reconnait que les cérémonies religieuses sont des génératrices de cas bien plus que les théâtres, etc., compte tenu du fait que durant la cérémonie, il peut y avoir des rapprochements, des communions. Une église, c’est un lieu social de rencontre. En parallèle avec la cérémonie, il peut y avoir des contacts avec les individus. Nous aurons l’occasion d’avoir des discussions avec les groupes interreligieux pour leur expliquer la clairement la situation», a indiqué le directeur national de la Santé publique.

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