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Le marché immobilier de Québec stable malgré la pandémie

(Photo gracieuseté) Photo:

STATISTIQUES. Le prix des propriétés résidentielles est demeuré stable dans la région de Québec au 2e trimestre de 2020. En dépit d’un arrêt quasi complet des activités immobilières, entre la fin mars et la mi-mai, l’activité est restée forte.

Selon la plus récente Étude sur le prix des maisons de Royal LePage, la quête d’un meilleur style de vie post-confinement a augmenté la demande immobilière à Québec. Ainsi, le prix médian des maisons de plain-pied a connu une faible augmentation de 1,8% pour passer à 279 373$. Du côté des maisons à deux étages, la croissance a été de 1% pour atteindre 360 964 $. Enfin, le segment des copropriétés a quant à lui vu son prix médian reculer de 3,3% pour s’établir à 234 898$.

Au chapitre des reventes, bien qu’elles ont reculé considérablement au 2e trimestre, on observe une solide reprise en juin. Ainsi, entre mars et juin, les transactions ont reculé de 17,5% pour les maisons de plain-pied, contre 22,3% pour les maisons à deux étages et 6,9% pour les copropriétés. Les analystes voient toutefois d’un œil positif la croissance de 38,1% des reventes en juin pour l’ensemble des types de propriétés.

Phénomène de rareté

«Comme dans plusieurs régions de la province, le marché de Québec a aussi observé le retour rapide des acheteurs. La rareté d’inventaire amène des offres multiples et fait pression à la hausse sur les prix, mais de manière moins fulgurante qu’à Montréal», indique Michèle Fournier, vice-présidente, Royal LePage Inter-Québec.

Celle-ci constate que l’incertitude liée à la Covid-19 pousse certains propriétaires à attendre avant d’inscrire leur propriété. Elle note «une réticence de la part de propriétaires qui pensaient déménager en résidence et qui ont choisi de profiter de leur propriété plus longtemps. D’autres ont entrepris des rénovations pour améliorer leur style de vie, et éventuellement, la valeur marchande de leur maison».

Paradoxalement, le moment est idéal pour vendre, mais certains craignent de ne pas trouver ce qu’ils recherchent ou de se heurter à des offres multiples. Par ailleurs, Mme Fournier souligne une plus grande ouverture à la négociation chez les vendeurs de condos. Cela s’explique en partie par les nouvelles exigences de la Loi 141. Celle-ci oblige certains syndicats de copropriété à voter des cotisations spéciales pour la mise sur pied du fonds d’assurance et la mise à niveau du fonds de prévoyance.

Prévisions 3e trimestre

Le futur demeure incertain et largement dépendant d’une deuxième vague de propagation du virus qui pourrait interrompre de nouveau l’activité économique. Cela dit, Mme Fournier demeure optimiste pour le marché immobilier étant donné l’engouement actuel des acheteurs. Elle juge qu’un repli de l’activité et des prix n’est pas envisageable avant 2021.

Une certaine incertitude persiste toutefois à ses yeux. «La fin de la prestation canadienne d’urgence (PCU) et le resserrement des conditions de financement par la SCHL pourraient faire augmenter les reprises de finance. En revanche, la combinaison de ces facteurs pourrait accroître l’offre de propriétés sur le marché immobilier», conclut-elle.

Données de l’Étude sur le prix des maisons de Royal LePage – région de Québec 2e trimestre 2020

Maisons à deux étages
Prix médian T2 2020 Variation T1 2020 – T2 2020 (%) Variation T2 2019 – T2 2020 (%)
360 964 $ 0,3 % 1,0 %

 

Maisons de plain-pied
Prix médian T2 2020 Variation T1 2020 – T2 2020 (%) Variation T2 2019 – T2 2020 (%)
279 373 $ 0,5 % 1,8 %

 

Appartements en copropriété
Prix médian T2 2020 Variation T1 2020 – T2 2020 (%) Variation T2 2019 – T2 2020 (%)
234 898 $ -0,9 % -3,3 %

Situation provinciale plus difficile

Au plan provincial, l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) recense la conclusion de 22 102 reventes entre avril et juin. Il s’agit d’une diminution de 24% par rapport à la même période en 2019. Ce repli imposé par la Covid-19 et l’application de mesures sanitaires met un terme à une série de 23 trimestres consécutifs de hausses d’activité.

Côté statistiques, 15 591 maisons unifamiliales (-19%), 4760 copropriétés (-34%) et 1613 plex (-33%) ont changé de mains d’avril à juin. Pour l’ensemble de la province, le prix médian des unifamiliales a augmenté de 4% et atteint 275 500$. Quant au prix médian des copropriétés, il a crû de 6% et s’établit à 255 000$, tandis que celui des plex a reculé de 10%, à 381 750$.

Québec Hebdo

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