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Un camp de jour pour les enfants allophones

«Notre mission est d’accueillir les immigrants, faciliter leur établissement et favoriser leurs accès à de meilleures conditions socio-économiques», exprime Saadia Housni, coordinatrice du Centre Multiethnique de Québec et l’une des agentes du RAMI. (Photo gracieuseté) Photo:

VACANCES. L’équipe du Réseau des agents du milieu interculturel (RAMI) a mis sur pied un camp d’accueil de quatre semaines pour les enfants allophones nouvellement arrivés au Québec durant l’année 2020. Le camp a accueilli depuis le 29 juin 18 enfants entre 5 et 15 ans pour réaliser des activités d’intégration sociolinguistiques.

L’objectif du camp est de combler le besoin de socialisation et de soutien à l’intégration scolaire chez les jeunes issus de l’immigration.

«C’est un projet pilote. L’objectif principal est la socialisation des enfants, de leur permettre de vivre une première expérience de socialisation au Québec. Ce sont des enfants allophones la plupart qui n’ont jamais vraiment vécu un camp de jour», explique Saadia Housni coordinatrice du Centre Multiethnique de Québec et l’une des agentes du RAMI.

Une équipe spécialisée encadre les jeunes tout au long du camp de jour. «Nous avons recruté une équipe tournée vers l’apprentissage de la langue avec une approche interculturelle. Ils prennent en compte le parcours migratoire de chacun et pour les réfugiés en particulier. Nous avons une agente d’intégration aussi pour nous assurer de l’intégration des jeunes», ajoute Mme Housni.

Activités interculturelles

Les participants vont recevoir des ateliers de lecture offerts par la Maison des enfants de St-Roch. Une variété d’activités majoritairement à l’extérieur ont aussi été planifiée et adaptée aux enfants en contexte de pandémie. Une visite guidée dans le Vieux Québec va aussi avoir lieu pour faire découvrir le patrimoine québécois. «Les matinées tournent autour des activités linguistiques. Donc, l’apprentissage de la langue par le biais du jeu, les jeux de rôle, du dialogue. Ils vont avoir beaucoup recours au chant et à la musique notamment», exprime Mme Housni.

«L’idée de les impliquer est aussi de les préparer à la rentrée scolaire. Ce sont encore des enfants qui n’ont pas été scolarisés au Québec. On vise une réussite éducative générale et la réussite scolaire, parce que notre rôle d’agent c’est de favoriser la réussite scolaire des jeunes immigrants», ajoute-t-elle.

Volet parents

L’équipe du camp souhaite inclure la participation des parents à certaines activités pour développer leurs connaissances sur la culture québécoise. «On organise des sorties en associant les parents. On les rencontre, les parents s’impliquent dès le départ et comprennent à quoi consiste une expérience de camp de jour pour leurs enfants», exprime la coordinatrice.

Les moniteurs souhaitent d’ailleurs présenter aux parents certaines habitudes de vie des Québécois pour faciliter le début des classes. Par exemple, la collation n’est pas une habitude prise par tous les pays. «On voulait qu’ils comprennent le fonctionnement alimentaire québécois. Ce qu’ils doivent mettre dans une boîte à lunch. Ce sont souvent des difficultés rencontrées lors du début scolaire», explique Saadia Housnie.

Le camp, financer par les Alliances pour la solidarité, se termine le 24 juillet.

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