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La pandémie est très nocive pour l’industrie de la moto

L’industrie de la moto est durement touchée depuis deux mois. (Photo Métro Média – Alain Couillard) Photo:

COVID-19. L’Association des écoles de conduite du Québec (AECQ), la Fédération motocycliste du Québec (FMQ), et de nombreux acteurs de l’industrie de la moto demandent la reprise des émissions de permis de conduire de moto pour le lundi 25 mai. Ce regroupement rappelle que cette industrie génère quelque 489M$ et maintient chaque année plus de 8175 emplois directs et indirects.

Lise Champagne, présidente de l’AECQ, lance un cri du cœur au gouvernement en demandant une reprise des activités de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ). L’émission du permis de conduire moto est essentielle pour maintenir les activités des écoles de conduite offrant la formation moto. «Nous avons peur de voir cette saison anéantie par la pandémie. On ne peut compléter la formation qui s’échelonne sur une période minimale de 26 jours.»

«Nous ferons tout ce le gouvernement demandera afin d’offrir un service professionnel et très sécuritaire à nos clients durant cette pandémie.»
– Lise Champagne

Elle met d’ailleurs en évidence qu’environ 11 000 permis de motos sont délivrés chaque année. «La saison dure généralement six mois et nous en avons déjà deux d’écoulés.» Elle note que l’économie québécoise est touchée par cette problématique. «Après l’obtention du permis de conduire, il y a l’achat de la moto et des équipements et toutes les répercussions positives sur l’industrie touristique.»

Sylvain Bergeron, président de la FMQ, abonde dans le même sens. «Nous travaillons avec la SAAQ sur des campagnes de sécurité qui visent l’amélioration du bilan routier des motocyclistes. Ce sont plus de 200 000 conducteurs qui ont tout intérêt à faire une mise à niveau de leurs techniques de conduite en début de saison. Le Québec représente plus de 34% de l’économie canadienne au niveau de la moto.» Il ajoute que la moto est un moyen de transport efficace en plus d’être un loisir.

Écoles de conduite

Steeve Gauvreau, propriétaire de l’École de Moto Centre-Ville de la coopérative Conduipro, parle de pertes de revenus importants liés à cette problématique d’émission de permis de conduire. «Cela représente environ 800 nouveaux étudiants et l’embauche de sept moniteurs qui sont tous sur le chômage pour le moment. On essaie de planifier les cours, mais tout le monde est bloqué avec l’examen théorique de la SAAQ. Il y a environ un mois et demi de retard à ce niveau.»

Il souligne que 25% de ses clients sont éligibles aux examens pratiques, le reste n’ayant pas encore complété les examens théoriques. «Aussitôt qu’il est fait, l’élève peut venir sur le terrain ce qui est impossible de faire pour le moment.» Les régions sont particulièrement touchées par la non-émission des permis de conduire. «On pense aux jeunes qui veulent aller travailler dans les champs, mais il n’y a pas d’autobus ni de tramway. Ils doivent suivre un cours de trois heures. Leur scooter est prêt, mais ils ne peuvent pas l’utiliser.»

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