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Un élan de solidarité envers les fermiers de famille

«Les paniers offrent une sensibilisation "2 pour 1". Ils font la promotion de l’achat de local en plus de faire celle de l’agriculture biologique», affirme Marie-Hélène Pâquet, coordonnatrice pour le Réseau des fermiers de famille.(Photo gracieuseté – Myriam Baril-Tessier) Photo:

LOCAL. L’appel à l’achat local a bien été reçu auprès des consommateurs de légumes biologiques du Québec. Le Réseau des fermiers de famille comptait, récemment, une augmentation de 65% de ses abonnements pour l’été 2020 par rapport à l’été 2019. Une statistique qui fait chaud au cœur des fermiers en ces temps difficiles.

La période d’inscription aux paniers de légumes bio va bon train sur l’ensemble du Réseau des fermiers de famille. Selon Marie-Hélène Pâquet, coordonnatrice pour le Réseau, l’engouement pour l’achat local se fait bien sentir. «Ça fait 24 ans qu’on essaie de connecter les fermiers et les citoyens, de créer une relation directe entre les deux. C’est super de voir que, même en période de crise, la solidarité des Québécois est toujours là. Ça donne espoir», raconte la jeune femme.

Selon madame Pâquet, si les paniers répondent aux préoccupations économiques et environnementales des Québécois, ils répondent aussi à toute la question de salubrité. «Notre modèle, c’est de la vente directe : du fermier au consommateur. Les légumes et les autres produits qu’on retrouve dans les paniers ne passent pas par une chaîne de distribution, par les mains d’employés d’épicerie, etc. La traçabilité de nos produits est exemplaire», explique-t-elle. La coordonnatrice du Réseau et passionnée d’agriculture se dit très heureuse de la prise de conscience collective en ce moment.

Monique Duchesne et Jacques Laberge, propriétaires de la Ferme Plumes et légumes, se considèrent très chanceux dans les circonstances actuelles et ressentent bien les effets du mouvement «acheter local». (Photo gracieuseté – Jacques Laberge)

Selon le Réseau des fermiers de famille, les fermes ont, en moyenne, un taux d’abonnement de 87% jusqu’à maintenant. Certaines d’entre elles, comme la ferme Plumes et légumes, située à Saint-Ubalde dans la région de Portneuf, sont même déjà complètes pour l’été 2020. «On se considère quand même chanceux. Nos paniers sont donnés directement aux clients dans des sacs préparés d’avance. On va avoir de la facilité à mettre en place que ce soit le lavage des mains ou la distanciation sociale dans nos points de chute», explique Jacques Laberge, propriétaire de la ferme Plumes et légumes. Même si aucune mesure spécifique n’a été donnée aux petits agriculteurs, ceux-ci mettent déjà en place certaines règles afin de répondre aux mesures actuelles émises par la santé publique.  «Sur la ferme, on est toujours un peu confiné de nature. Dans le champ, on est pas mal toujours à plus de 2 mètres les uns des autres», souligne M. Laberge en rigolant.

Pandémie ou non, c’est Mère Nature qui décide

Pour Catherine Bélanger, propriétaire de la Ferme des Pensées Sauvages située à Saint-Aubert dans Chaudière-Appalaches, la Covid-19 ne change pas beaucoup son quotidien : «Pour nous, ça change pas grand-chose. On vit la même insécurité à chaque année. On est toujours un peu dans l’inconnu même si on travaille avec des calendriers de production. Au final, c’est Mère Nature qui décide si on va pouvoir planter nos semis à temps ou si on aura une sécheresse en plein milieu de l’été», raconte Mme Bélanger.

Pour Catherine Bélanger, propriétaire de la Ferme des Pensées Sauvages, chaque début de saison est un moment inquiétant puisque c’est toujours Mère Nature qui a le dernier mot. (Photo gracieuseté – Catherine Bélanger)

Selon elle, l’impact de la Covid-19 se fait sentir davantage au niveau des points de chute que sur la ferme. «J’ai trois points de chute à Québec pour la livraison de mes paniers. Sur les trois, deux sont sur le terrain d’un hôpital. On va donc devoir changer un peu notre méthode. Au lieu de laisser les gens choisir leurs légumes, on va préparer d’avance les paniers même si ça nous demande plus de travail et de préparation. Et on va respecter les mesures d’hygiène émises par la santé publique», spécifie Mme Bélanger.

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