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Distinguer le vrai du faux pendant la pandémie

Photo: (Photo Métro Média - Archives)

DÉSINFORMATION. En raison du temps passé chez soi à s’informer et vagabonder sur les réseaux sociaux, les fausses nouvelles voyagent parfois plus vite que le virus. Québec Hebdo donne quelques balises pour ne pas tomber dans le panneau et repérer quelles informations sont fiables.

Au début du mois de février, alors que la crise n’était pas encore commencée sur le continent américain, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) parlait d’infodémie, qu’elle décrivait comme une surabondance d’informations. Le 15 février dernier, voici ce que déclarait le directeur général de l’OMS : «Les informations fausses se propagent plus vite et plus facilement que ce virus, et elles sont tout aussi dangereuses».

Des fausses nouvelles et des rumeurs qui peuvent nuire à la santé publique
Les informations erronées, qui se propagent très rapidement (par exemple des recettes miracles pour «guérir» le virus), ou des théories du complot contre l’industrie pharmaceutique ont pour effet d’augmenter la panique ou de diminuer la confiance envers les autorités. Elles peuvent alors avoir des conséquences néfastes, notamment sur le respect des consignes.

Astuces pour rester bien informé

La formation 30 secondes avant d’y croire, données jusque récemment dans les écoles, explique qu’il faut se poser quelques questions avant de partager une nouvelle qui nous interpelle.
On prend 30 secondes pour:
-revenir de ses émotions (les fausses nouvelles ont souvent un caractère spectaculaire qui nous indigne ou nous émeut), réfléchir aux enjeux.
-Vérifier la source (s’agit-il d’un média fiable? D’un site partisan? Y a-t-il un auteur et une date à l’article?)
-Vérifier l’URL du site, ainsi que la section À propos qui donne une bonne indication sur la nature et la fiabilité de l’information qu’on y retrouve.
-Est-ce que l’article parle d’un fait vérifiable ou d’une opinion, d’une rumeur?
-Comprendre le but du message. Ce texte m’apprend-il quelque chose? Ou est-ce que l’objectif est de me vendre quelque chose? L’auteur ou le site a-t-il un intérêt ou un profit potentiel à me faire lire cette nouvelle?

Initiatives

Le 7 avril dernier, Ottawa a décidé de réserver une enveloppe de 3M$ à des initiatives visant à lutter contre la désinformation et à exercer son esprit critique. La Fédération professionnelle des journalistes du Québec a ainsi reçu 330 164$ en collaboration de l’Agence Science-Presse dans cet objectif. Le programme «COVID-19 : dépister la désinfo» a été lancé le 8 avril dernier et se veut une continuité du programme éducatif 30 secondes avant d’y croire.
L’Unesco a également mis à la disposition des familles des capsules audio pour lutter contre la désinformation, disponibles ici: https://fr.unesco.org/covid19/communicationinformationresponse/audioresources
Vous l’avez peut-être remarqué sur votre mur, Facebook tente de faire sa part en créant un nouveau centre d‘information sur la Covid-19. Dans le même ordre d’idée, le réseau Twitter a mis à jour sa politique de sécurité pour interdire les tweets qui «pourraient faire courir aux gens un risque plus élevé de transmettre le Covid-19».
Le site du Scientifique en chef du Québec qui a également une page Facebook, répertorie toutes les informations vérifiées sur le virus. Disponible ici: http://www.scientifique-en-chef.gouv.qc.ca/en/impacts-of-research-cat/21995-2/

 

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