Soutenez

Bénévoles pendant la crise

Photo: (Photo - Pixabay photos)

BESOINS. Qui sont ces «nouveaux bénévoles», qui ont choisi de se consacrer à aider les autres malgré la menace du virus? Quelques-uns d’entre eux ont accepté de se livrer sur leur motivation et les tâches qu’ils accomplissent dans le cadre de la pandémie.  

Sophie est enseignante auprès des personnes handicapées adultes, elle a arrêté de travailler le 13 mars dernier comme tous ses collègues de l’enseignement. «Au bout d’une semaine, honnêtement, je n’en pouvais plus [de ne rien faire]. En plus, je conserve mon salaire et ça me mettait mal à l’aise. Je suis habituée d’être dans des relations humaines et ça me manquait. Je voyais des personnes âgées au IGA et ça me mettait en colère. Plutôt que critiquer, j’ai choisi de faire partie de la solution. Un ami m’a conseillé d’appeler au 211», explique-t-elle.

Sophie a commencé ses démarches avant que la plateforme ne soit officiellement lancée par le gouvernement pour répondre aux besoins criants des organismes. Elle a rapidement reçu des offres de bénévolat chaque jour. «J’ai donné mon nom pour du transport de denrées et des appels d’amitié à des personnes seules».

Moyen d’aider sans être en contact

Le coffre d’Isabelle Tardif est plein de denrées à distribuer. (Photo gracieuseté)

Même si elle aurait adoré être dans le contact humain, Sophie a choisi le transport de denrées et les appels, car elle a deux adolescents à la maison. «Le contact humain est trop à risque pour moi parce que je ne vis pas seule. Mais le besoin est là. Je suis jeune, en santé et je suis payée plein salaire, explique celle qui donne de la disponibilité trois demi-journées par semaine. Je vais continuer à le faire tant que les mesures sanitaires sont là et que je vais me sentir en sécurité».

Donner du temps malgré quatre enfants à la maison

Isabelle Tardif siège depuis longtemps sur le conseil d’administration d’un organisme communautaire de la Côte-de-Beaupré. Même si son conjoint travaille habituellement de la maison en tant qu’ingénieur civil et qu’elle-même possède sa propre petite entreprise de confection de vêtements, le gros changement de la situation actuelle est qu’elle est passée d’un seul enfant à temps partiel à la maison à quatre enfants en tout temps, en raison de la fermeture des écoles. Malgré tout, elle a voulu se rendre disponible.

Grâce au réseau de bénévoles de son coin qu’elle connaît bien, elle s’est portée volontaire pour aider deux jours par semaine. Elle apporte les produits «moins beaux» de l’épicerie à un organisme qui les cuisine et les apporte à des personnes dans le besoin, ainsi que faire l’épicerie pour des personnes vulnérables.

«Ça m’apporte un certain bien-être d’aider les gens mais j’ai aussi besoin de sortir», indique Mme Tardif, qui n’a pas peur sa santé ou celle de sa famille, puisqu’ils sont tous en pleine forme, sans maladie ou condition qui les mettraient à risque. «Si ça peut convaincre les gens [de s’engager]… On est beaucoup dans la peur mais ça reste que si on n’est pas à risque de complications et qu’on suit bien les recommandations de la Santé publique et les mesures de distanciation sociale, le risque est moindre».

 

 

 

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.