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Une routine rigide, la clé d’une bonne nuit de sommeil

L’insomnie peut causer chez les personnes qui en souffrent de la fatigue, une baisse d’énergie et une diminution de la concentration. (Photo gracieuseté – Alexandra Gorn sur Unsplash) Photo:

STRESS. Le stress, l’anxiété ou l’isolement ne font pas bon ménage si l’on souhaite un sommeil de qualité. En temps de pandémie, comme en tant de guerre ou de crise, plusieurs personnes pourraient voir apparaître des troubles du sommeil, dont l’insomnie. Selon Charles Morin, directeur du Centre d’étude des troubles du sommeil et titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les troubles du sommeil, il est important, malgré le confinement, de garder une routine stricte et une bonne hygiène de vie.

Les problèmes de sommeil sont un cercle vicieux au quotidien. C’est-à-dire qu’ils nous rendent stressés et irritables, ce qui nuit encore plus à notre sommeil. Charles Morin, également professeur à l’École de psychologie de l’Université Laval, reconnait que cette période peut être très difficile pour plusieurs personnes. «C’est normal. On perd nos repères qui nous permettent d’organiser nos horaires de veille. Le confinement fait en sorte qu’on n’a plus besoin, pour plusieurs, de se présenter au travail. On n’a donc plus d’heure fixe pour se lever ou pour manger», explique M. Morin.

Selon M. Morin, la routine idéale, en ces temps de crise, serait de se coucher quand on s’endort et de se lever quand on se réveille. (Photo gracieuseté – Charles Morin)

Selon lui, il est d’autant plus important de se créer une routine à la maison qui pourrait même être plus rigide qu’à l’habitude afin de protéger son sommeil. «On parle toujours de prendre le temps de bien manger et de faire du sport. Alors, quand on manque de temps, l’endroit où on coupe généralement, c’est dans le sommeil. C’est pourtant un des trois grands piliers d’une bonne santé au même titre que l’alimentation ou le sport», affirme-t-il. Selon lui, nous devrions consacrer de sept à huit heures par jour au sommeil.

En temps de crise, tout le monde est sujet à avoir des troubles du sommeil même ceux qui n’en n’ont jamais eu. Si, en général, c’est 20% de la population qui pourrait souffrir d’insomnie occasionnelle, des études ont déjà démontré l’impact de la Covid-19 sur les travailleurs de la santé en Chine. Selon M. Morin, plusieurs études ont estimé que de 35 à 40% des travailleurs de la santé chinois ont vécu de l’insomnie pendant la pandémie.

Une routine pour le jour… et pour la nuit

S’il est impossible de forcer le sommeil, M. Morin assure qu’il existe plusieurs moyens afin d’avoir une bonne nuit de sommeil. Le chercheur suggère, entre autres, de s’exposer à la lumière du jour, d’aller au lit seulement lorsqu’on se sent somnolent et de ne pas s’informer près de l’heure du coucher. Il invite d’ailleurs la population à visiter un site pour lequel il a collaboré afin d’avoir divers conseils liés au sommeil.

Bien que la SAQ et la SQDC soient considérées comme des services essentiels, M. Morin ne conseille pas d’utiliser ces substances comme moyen de détente vers le sommeil. Selon lui, plusieurs études ont démontré qu’au même titre que les somnifères, l’alcool, à long terme, n’est pas une solution aux troubles du sommeil. En ce qui a trait au cannabis, bien que la science n’ait pas encore de données probantes sur les impacts de son utilisation, M. Morin déconseille sa consommation. «C’est vraiment important de protéger son sommeil. C’est lui qui fait le pont entre notre santé mentale et notre santé physique, en plus d’assurer le bon fonctionnement de notre système immunitaire», souligne le chercheur.

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