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COVID-19: les cérémonies funéraires s’adaptent en temps de crise

Les rituels funéraires sont importants dans le processus de deuil. En période de crise sanitaire, les familles ont des choix à faire pour respecter les dernières volontés d’un défunt. (Photo gracieuseté) Photo:

SOCIÉTÉ. Les temps sont durs en période de lutte contre la propagation de la COVID-19. Surtout lorsque les autorités de santé publique interdisent les rassemblements publics. Les services funéraires n’échappent pas à cette consigne et doivent inévitablement s’adapter dans leurs manières de rendre hommage aux défunts.

Très tôt, la Corporation des thanatologues du Québec (CTQ) a mis en place une série de mesures sanitaires d’exception. L’objectif est double. D’abord, respecter les directives du gouvernement du Québec pour éviter la propagation du virus. Aussi, rester sensibles aux demandes des familles endeuillées qui ressentent le besoin de commémorer la mémoire d’un proche.

«Depuis les derniers jours, la vie des Québécois a été bouleversée. La population vit des moments d’incertitudes. Dans nos entreprises funéraires, les clients, par centaines, ont contacté nos membres, partout à travers le Québec. Ils veulent être informés des règles visant à contrer la COVID-19 et protéger la population», souligne le président de la CTQ, Jonathan Goyer.

Mesures d’hygiène strictes

Parmi les nouvelles initiatives, il évoque l’instauration de mesures d’hygiène strictes pour assurer la tenue de funérailles. On recommande notamment d’éviter les contacts physiques et de favoriser le lavage des mains. Il y a également lieu de contrôler l’achalandage dans les salons et d’encourager la distanciation à plus d’un mètre. De plus, les réceptions après les funérailles doivent être suspendues pour une période indéterminée (buffets, services de bar). Enfin, les reports de date sont facilités.

La corporation insiste sur la prudence auprès de ceux qui souhaitent tenir des cérémonies d’adieu. «Plusieurs alternatives sont envisageables pour ceux qui désirent témoigner leur sympathie face à la mort d’un proche. Par exemple, on peut faire un hochement de tête en tenant une main sur le coeur à l’endroit des endeuillés, au lieu de l’accolade habituelle», suggère la directrice générale de la CTQ, Annie Saint-Pierre.

Cérémonies privées… ou reportées

C’est le rôle de chacun d’adopter un comportement responsable et chaque centre funéraire s’engage à y voir de près. D’ailleurs, si le souci de santé publique prévaut partout, les approches varient concernant les moyens de rassurer les gens. Au groupe Lépine Cloutier / Athos, on reconnaît que les rituels funéraires sont des événements uniques et importants pour le deuil des familles. Les activités sont donc maintenues en les encadrant des procédures responsables et sécuritaires.

«Nous évaluons avec chaque famille les demandes de report des célébrations. Si le désir est d’aller de l’avant, nous leur recommandons toutefois de tenir des événements plus privés. Ça peut se limiter à 10 ou 12 parents immédiats. Cela implique d’adopter des comportements sécuritaires tels que limiter les contacts physiques», précise le directeur chez Lépine Cloutier / Athos, David Beaulieu. Il ajoute que des moyens sont pris comme la captation vidéo en direct des rituels, afin de suivre la cérémonie à distance.

De son côté, la Coopérative funéraire des Deux Rives salue la décision du gouvernement de reconnaître les centres funéraires comme des services essentiels. Elle maintient donc ses opérations de base (transport, laboratoire, crémation, etc.), tout en annonçant le report des célébrations funéraires prévues au moins jusqu’au 13 avril.

«Cela implique que nous demeurons au service des familles en tout temps en cas de décès. Par contre, comme nous devons limiter au maximum l’accès à nos centres funéraires, nous demandons à nos membres et clients de ne pas s’y déplacer», précise la directrice des communications de la Coop, Annick Courcy. Entre temps, les demandes d’information, les préarrangements et les paiements peuvent se faire par téléphone ou par Internet.

Pour plus de certitude, il est suggéré de communiquer avec son entreprise funéraire. Pour plus d’informations générales: www.domainefuneraire.com.

Annie Saint-Pierre et Jonathan Goyer, respectivement directrice générale et président de la CTQ, en compagnie de Mitchel Fortin, thanatopracteur, recommandent d’éviter les poignées de mains, les accolades, les bises et autres rapprochements lors de funérailles. (Photo gracieuseté – CTQ)

Québec Hebdo

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