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Survivre en cas de pandémie

Geneviève Lavoie reste persuadée que, socialement, on évoluera de cette crise sanitaire. (Photo gracieuseté – Geneviève Lavoie) Photo:

COVID-19. Partout dans le monde, les gens se ruent dans les épiceries et les grands centres afin de faire des réserves pour survivre à la pandémie. Pour Geneviève Lavoie, vivaliste et professeure pour l’école de survie, Les Primitifs, ces images illustrent la dépendance de notre société aux nouvelles technologies d’aujourd’hui.

Des épiceries et des grands centres vidés, des gens qui se battent pour rentrer au Costco, les images chocs ne cessent d’abonder sur les réseaux sociaux. C’est avec beaucoup de tristesse que Geneviève Lavoie observe la réaction des gens face à la pandémie. «C’est assez terrible ce qu’on voit présentement. Les gens paniquent. Mais ils paniquent parce qu’ils ne sont pas prêts. Nous aussi, on est inquiets par rapport au virus. On ne sait pas comment la situation va évoluer. Mais quand on est préparé à ce genre de situation, on le vit mieux. Nos clients des treize dernières années nous envoient aujourd’hui des courriels pour nous remercier. Aujourd’hui, ils savent comment réagir», raconte-t-elle.

«Le survivalisme, ce n’est pas juste d’avoir en quantité des pâtes et des cannes de bines. C’est important d’avoir en stock ce qui plait à tout le monde pour être bien dans cette situation-là», rajoute la jeune femme. Le survivalisme, pour la professeure qui se décrit d’ailleurs comme une vivaliste et non pas comme une survivaliste, c’est réapprendre à être autonome afin d’être prête à tout événement qui pourrait déstabiliser la société. «Moi je ne veux pas survivre. Je veux vivre. Le survivalisme, pour moi, c’est reconnecter avec des méthodes ancestrales. C’est un retour aux sources», souligne-t-elle.

Pandémie ou tremblement de terre, pas de préparation particulière pour la COVID-19. Des denrées, des médicaments de base, des produits d’hygiène, on s’assure d’avoir tout en bonne quantité pour être autonome pendant un mois. Et pour ce qui est des quantités de papier de toilette? La jeune femme dit ne pas être trop inquiète. «J’en ai assez pour attendre que les feuilles des arbres poussent. Les feuilles mortes font l’affaire aussi, ou tout simplement une douche. Ça ne me stress pas vraiment, on trouvera toujours un moyen pour se débrouiller», répond-t-elle en riant.

Le survivalisme au féminin

Geneviève Lavoie explique que le monde du survivalisme a longtemps été un «boys club», mais que les temps changent. La professeure reçoit de plus en plus de femmes lors de ses formations. Si la formation n’est pas différente en soi, la jeune femme insiste toutefois sur un point : la charge mentale. «Il faut le mentionner. On le voit, les écoles sont fermées. Toutes les familles vont se retrouver cloîtrer ensemble. C’est important de bien redistribuer les tâches dans la maison pour ne pas que les mamans se retrouvent avec toute la charge familiale» souligne-t-elle.

Selon elle, l’isolement est souvent difficile avec les enfants. Geneviève Lavoie suggère de revenir aux bases, de miser sur le jeu et sur les activités familiales. «C’est drôle la première semaine quand l’école est fermée. Mais par la suite, les enfants deviennent plus sensibles face à la situation qui les inquiète. Sortez vos jeux de société, cuisinez en famille. Il faut revenir à nos vieilles façons de faire», conclut la jeune femme.

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