Soutenez

Malgré le coronavirus, ils pourront bientôt aller chercher leur enfant en Asie

Le petit frère et nouvel enfant est attendu avec grande impatience. Photo: Le petit frère et nouvel enfant est attendu avec grande impatience. (Photo gracieuseté)

FAMILLES. Au début de la crise du coronavirus, Myriam Gagnon ne s’est pas inquiétée. Mère d’un enfant biologique et en processus d’adoption d’un autre de la Corée du Sud, elle a commencé à se questionner lorsque des cas se sont déclarés dans ce pays. Elle a appelé la responsable de son dossier, qui a complètement dissipé ses inquiétudes.

Myriam Gagnon et son conjoint sont en processus d’adoption depuis bientôt 10 ans. Après une opération à l’abdomen il y a plus de 10 ans, Mme Gagnon s’est fait conseiller de regarder du côté de l’adoption, puisque son médecin ne croyait pas qu’une grossesse soit physiquement envisageable. Puisque son conjoint a lui-même été adopté en Corée à l’époque, le couple s’est tourné naturellement vers ce pays pour adopter un enfant. La résidente de Shannon a également pu vivre une grossesse d’un garçon aujourd’hui âgé de six ans. «Le processus est long. La demande est suspendue quand on est enceinte et jusqu’au premier anniversaire de l’enfant biologique. Il y a de nombreuses conditions. Le couple ne doit pas avoir plus de 10 ans de différence d’âge, il faut être marié depuis trois ans et il y a un revenu annuel également à atteindre», explique-t-elle. Cependant, le processus s’achève pour la famille Gagnon qui pourra aller chercher sous peu le nouveau membre de la famille. «Notre responsable nous a dit que pour le moment, il n’y avait aucun impact et même qu’au moment où on se parlait, il y avait une famille dans l’avion en train d’aller chercher son enfant», confie la maman, visiblement soulagée.

À LIRE ÉGALEMENT: Le nombre d’adoptions à l’international continue de baisser

Le coronavirus n’inquiète pas

«En ce moment, pour nous, il n’y a rien d’inquiétant», confirme Louise Kang, responsable des adoptions en Corée du Sud pour l’organisme Enfants d’Orient et d’Occident, qui s’occupe d’adoptions dans quelques pays d’Asie, mais pas en Chine.

Pour Société formons une famille, un autre organisme qui, lui, offre des adoptions en Chine, il n’y a pas d’inquiétudes non plus. «Pour les familles en fin de processus, on a été avisés que c’est chaque province chinoise qui décide maintenant si la famille peut s’y rendre. Il faut donc vérifier ça, mais nous n’avons aucune famille chez nous rendue à cette étape. La deuxième chose à valider, c’est que beaucoup de fonctionnaires fédéraux ont été rapatriés au pays. Il faut donc vérifier avec l’ambassade du Canada à Beijing. Ça peut être plus long ou compliqué pour les papiers d’immigration», explique Guy Ménard, trésorier chez Société formons une famille. Il confirme que pour l’envoi des dossiers et le partage d’informations avec la Chine, rien n’a été modifié. Bien que le coronavirus n’affecte pas pour le moment l’organisme, le trésorier indique que les orphelinats chinois sont en isolement, y compris de leur personnel, pour éviter de contracter le virus.

Au ralenti

La famille Gagnon comprendra bientôt quatre membres, puisque le nouveau venu de Corée devrait être bientôt là. (Photo gracieuseté)

«Le CCCWA (autorité centrale chinoise) est actuellement au ralenti, il est peu probable que nous recevions des propositions d’enfant [pour les parents à cette étape], explique Robert Maranda, conseiller en communications pour le ministère de la Santé et des Services sociaux et le Secrétariat à l’adoption internationale. Même si une proposition était présentée à une famille, la Chine n’émet actuellement pas d’autorisation de déplacement et de sortie du pays pour ces enfants». Le ministère explique également qu’il a donc été convenu de discuter au cas par cas avec les autorités chinoises dans l’éventualité où une proposition d’enfant serait acheminée.  Selon les données du ministère, une seule famille du Québec en processus d’adoption en est à l’étape de se rendre en Chine.  «Les autorités chinoises (bureau des affaires civiles) ne sont pas disposées à l’accueillir dans les circonstances. […] Ce dossier sera réévalué à la mi-mars en fonction de l’évolution de la situation en Chine», indique M. Maranda. Selon lui, la famille réagit très bien à ces contretemps.

 

 

 

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.