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L’évaluation des imprévus à son minimum pour le tramway

Accompagné de son adjoint, Daniel Rancourt, le vérificateur général de la Ville de Québec, Michel Samson, a rendu public un premier rapport de vigie du RSTC qui soulève des inquiétudes quant à la contingence des imprévus. (Photo Métro Média – François Cattapan) Photo:

MUNICIPAL. Dans son rapport de vigie sur le projet de Réseau structurant de transport en commun (RSTC), le vérificateur général de la Ville de Québec s’inquiète que l’évaluation des imprévus se situe au minimum de la fourchette acceptable. Michel Samson conclut qu’il importe de mettre en place des processus de prise en charge et de surveillance pour assurer un suivi serré de chaque risque.

Son constat découle du fait que les provisions pour risques, contingences et inflation ont été réduites de 24% à 19% du budget applicable. «Autrefois établie à 917M$, la somme réservée à cette fin est limitée à 712M$, sans pour autant que le niveau de fiabilité des estimations ait été amélioré», indique M. Samson sans pourvoir expliquer ce regain de confiance au bureau de projet du RSTC.

Par ailleurs, le rapport du vérificateur général confirme que le coût total du projet est désormais établi à environ 3,3G$. Son financement sera assuré par le gouvernement provincial (1,8G$), le gouvernement fédéral (1,2G$) et la Ville de Québec (300M$). Cela veut donc dire que les réaménagements estimés à 300M$ sur les infrastructures avoisinant le tracé du tramway devront être réalisés aux frais de la Ville et inclus au plan d’investissement quinquennal.

Enfin, concernant le volet communications, le vérificateur général constate que les besoins ont été sous-estimés en 2018 et ont tardé à être définis. «En prévision d’un important chantier qui s’échelonnera sur 4 à 5 ans, il y a lieu d’aller chercher un maximum d’acceptabilité sociale. Il faut communiquer en amont, car une fois qu’on va ouvrir les rues, il y aura des impacts», prévoit M. Samson.

L’opposition s’interroge

Du côté du bureau de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Québec, on se montre inquiet à l’égard des constats et interrogations du vérificateur général. Le chef de Québec 21 rappelle que déjà à 712M$, le montant de contingence était estimé insuffisant. Or, il apprend que celui-ci a été abaissé sans justification.

«Aucun projet majeur d’infrastructure au Québec n’accepte une contingence en bas du seuil de 20%. Or, les provisions annoncées par le maire de Québec sont jugées insuffisantes par le vérificateur de la Ville de Québec. Encore une fois, le risque financier repose sur le dos des citoyens de Québec», déplore Jean-François Gosselin.

Pour sa part le maire de Québec, Régis Labeaume, a cherché à calmer les inquiétudes soulevées par le rapport du vérificateur général en début d’après-midi. «On a des gens habitués à gérer de gros projets d’investissement autour de la table et les provisions retenues pour d’éventuels dépassements sont dans l’ordre des choses. On est très à l’aise avec le niveau de risque qui est pris dans ce projet», a-t-il relativisé.

Le rapport du vérificateur général de Québec sur le RSTC est accessible ici.

Québec Hebdo

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