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Québec veut mieux planifier ses travaux d’infrastructure

Le bilan de l’état de santé des infrastructures à Québec a été présenté par Steeve Verret, membre du comité exécutif responsable de l’ingénierie, Régis Labeaume, maire de Québec, et Daniel Lessard, directeur du service de l’ingénierie. (Photo Métro Média – François Cattapan) Photo:

Des programmes d’aide gouvernementaux plus constants aiderait à l’organisation des interventions

MUNICIPAL. Vantant la bonne santé générale des infrastructures municipales de Québec, le maire Régis Labeaume n’en plaide pas moins pour l’établissement de contrats d’aide à plus long terme avec les gouvernements. À son avis, cela faciliterait la planification des travaux et leur exécution à meilleurs coûts.

Selon le maire de Québec, les gouvernements sont inconstants dans leurs programmes de subvention. «On passe à des extrêmes d’une année à l’autre allant parfois de 17% à 56% de la facture. Ça crée des difficultés d’organisation. En plus, on se retrouve avec des frais qui explosent parce que toutes les villes se garrochent sur le marché et lancent des appels d’offres en même temps», déplore-t-il.

«Autrement, lors des années de vaches maigres, les Villes retiennent les projets de mise à niveau de leurs infrastructures en attendant une plus grande aide gouvernementale. Elles se trouvent à se pénaliser, parce qu’après cela oblige à investir massivement pour rattraper le passé. Et, pendant qu’on attend, les infrastructures se dégradent et ça coûte plus cher à restaurer», ajoute le maire Labeaume, qui donne en exemple les 1,7G$ injectés depuis 2008 dans la réfection des aqueducs, des égouts et des routes. Reportée dans le temps, cette facture aurait pu grimper de 700M$.

Pour Régis Labeaume, une ville de 411 ans comme Québec a nécessairement des infrastructures plus vieillissantes et qui ont besoin d’entretien. «On fait nos devoirs et on redouble d’efforts, si bien que depuis 2008 on a renouvelé la moitié de nos équipements. Per capita, depuis 12 ans, on a investi 155M$ par an dans la restauration des infrastructures. Québec est la seule Ville à faire autant en la matière», conclut le maire au cours d’un point de presse portant sur une étude interne du service de l’ingénierie estimant à 92% le bon état des infrastructures municipales.

Commerçant oubliés

L’opposition officielle appuie l’administration Labeaume dans la réalisation de son plan d’investissements pour le maintien et le rattrapage de l’ensemble des infrastructures pour la prochaine décennie. Toutefois, elle se désole du peu de considération accordée aux commerçants de Québec.

«Ces derniers subiront une autre augmentation du compte de taxes à l’inflation, dans le cadre du prochain budget qui sera adopté en décembre par les élus municipaux. Or, une récente étude du Groupe Altus rappelle que la Ville de Québec est parmi les taux d’impôt foncier dans le secteur commercial les plus élevés au Canada, devant Toronto, Vancouver et Halifax», plaide le chef de l’opposition Jean-François Gosselin en réclamant un répit de hausse de la facture fiscale pour les commerces en 2020.

Valeur des infrastructures municipales à Québec

  • chaussées et trottoirs 2,7G$
  • conduits pluviaux, aqueduc et égout 7,1G$
  • ouvrages ponctuels (vannes, bassins, etc.) 537M$
  • ouvrages d’art (ponts, ponceaux, etc.) 693M$
  • système d’éclairage des rues et parcs 347M$

Québec Hebdo

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