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Dialoguer entre hommes sans tabou ni crainte

L’idée est de former un groupe de 6 à 10 hommes qui se rencontrent sur une base régulière. Ici, des participants d’un groupe d’accueil face au journaliste de Métro Média. (Photo Métro Média) Photo:

SANTÉ. Parler d’un ressenti ou d’une émotion et enfin pouvoir les gérer et y coller des mots pour certains ou témoigner d’une situation de vie permettant de faire le point ou de mieux se connaître, Hommes Québec n’est pas de la thérapie, mais il y a quelque chose de thérapeutique. Fondée en 1992 par Guy Corneau, l’association compte 64 clubs actifs au Québec, dont huit, dans la capitale.

Les émotions, quelle galère pour ceux qui les refoulent dans de petites cases scellées jusqu’au jour où elles se pointent soudainement le bout du nez! Martin Dufour, président de l’association Hommes Québec pour la capitale, a vu plusieurs participants s’ouvrir aux discussions et développer l’habileté d’être plus à l’aise d’exprimer leur ressenti.

«Ici c’est seulement de l’écoute, il n’y a pas de conseil.»
-Martin Dufour

Martin Dufour, président de l’association Hommes Québec pour la capitale. (Photo Métro Média – Alain Couillard)

«Lorsque j’ai décidé de venir à Hommes Québec, je me suis senti comme en mouvement ou en démarche. Je fais quelque chose. Je peux parler de ce que vis et j’entends aussi ce que les autres vivent. Il y a comme une chimie qui s’opère dans le groupe et dans ce que cela apporte dans la vie de tous les jours. Je sors d’ici avec des idées plus claires d’un problème ou d’une réalité que j’ai voulu partager. Juste en parler, ça fait du bien parfois», raconte le président.

Personne ne se prend trop au sérieux, rappelle Martin Dufour, mais en même temps, il y a un cadre d’échanges qui donne un caractère solennel à la réunion qui est régie par quelques règles de bon sens. «Tout ce qui se dit ici reste ici, on parle au «je» et du ressenti, il n’y a aucun jugement ni conseil, c’est une écoute de qualité dans le respect de tout un chacun.»

Tous sur le même pied

Employé de tous métiers, en chômage, à la retraite ou non, peu importe, tout le monde est sur le même pied d’égalité. «Ce sont des gens qui ont toute sorte de situations, plusieurs sont retraités et viennent de différents milieux, certains sont mariés ou divorcés, d’autres ont une famille et des enfants. C’est étonnant de voir la diversité des personnes», précise M. Dufour.

Au fil des assemblées, il avoue avoir vu des hommes frappés par certains événements difficiles de leur vie en parler et s’en sortir par eux-mêmes sans oublier les bons côtés de la vie qui sont aussi partagés. «En faisant des démarches comme ça, et voir les autres les partager ça donne au moins des façons de voir ce qui se passe.» Hommes Québec, région de Québec, rejoint actuellement une clientèle de 50 ans et plus souvent retraitée. «Si on regarde la situation, on se rend compte qu’il y a des problématiques au niveau du suicide chez les hommes dans la tranche d’âge de 45 à 65 ans.»

Il rappelle que la 6e édition de la Semaine québécoise en santé et bien-être des hommes se déroule du 11 au 19 novembre. Au total, 32 activités, réparties dans 11 régions du Québec, font découvrir des services, des méthodes d’intervention et des outils éprouvés en matière de soutien aux hommes en difficulté.

Pour informations 418-872-1409 ou hommesquebec.ca – www.rpsbeh.com/19-novembre-sqsbeh.html

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