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Les rues commerçantes – Les sociétés d’histoire créent un événement

Une image de ce qu’étaient les débits de boisson au 17e siècle. (Photo Métro Média – Alain Couillard) Photo:

CONSERVATION. Plusieurs Sociétés d’histoire de divers arrondissements de la Ville de Québec étaient réunies aujourd’hui au Pavillon Desjardins de l’Université Laval pour parler de la présence des commerçants de la Capitale. L’événement était sous la présidence d’honneur de Jonathan Trudel de Fleur de Lys centre commercial.

Invité comme conférencier, Jean-Marie Lebel a eu l’occasion de souligner la présence du magasin J.B. Laliberté à Québec depuis 1867. Fondé par le marchand de fourrure Jean-Baptiste Laliberté, le magasin est devenu l’un des grands de Québec qui a traversé toutes sortes de difficultés en usant d’audace, d’expertise et d’adversité.

«On sait que le patrimoine bâti est en danger partout dans la ville de Québec sauf dans le Vieux-Québec.»
-Jean-Louis Vallée, historien

L’historienne Catherine Ferland a présenté une conférence sur le secteur portuaire de Québec et ses activités diverses tels les cabarets, les tavernes et les ivrogneries d’hier à aujourd’hui. Elle raconte que dès les premières décennies d’existences de la ville de Québec, le secteur touchant au fleuve devint un lieu d’une activité fourmillante et lucrative: celle des débits de boisson. «Et le commerce du bois au 19e siècle accentue encore cette vocation de la zone portuaire.» Des événements comme celui proposé aujourd’hui, raconte l’historien, c’est de montrer à la population quelle est l’histoire de Québec par ses quartiers.

Pour Jean-Louis Vallée, président de la Société d’histoire de Sillery et coordonnateur de la table de concertation de la Société d’histoire de Québec, plusieurs événements ont marqué la Capitale. «On parle beaucoup d’histoire, mais on pourrait le faire davantage. On rapporte surtout les problématiques telles la Maison Pasquier, la Maison Pollack sur la Grande Allée et la démolition d’une église ou d’un ancien édifice commercial et ce n’est pas terminé. Ce qu’on veut essayer de faire c’est de montrer à la population ce qu’est l’histoire de Québec par ses quartiers.»

Il ajoute que parler d’histoire, sur des événements passés, sensibilise les gens pour qu’ils empêchent la démolition de bâtiments avec un objectif de sensibiliser les politiciens à préserver ces habitations autant que possible. «Oui, il y a un secteur patrimonial par le Vieux-Québec, mais ce n’est pas juste ça.»

Survie des bâtiments religieux

L’historien ne blâme pas le gouvernement concernant la démolition des églises. «C’est la population qui les a fait construire, mais les évêchés, qui en sont propriétaires doivent les entretenir, mais elles ne veulent pas le faire.» Jean-Louis Vallée rappelle que ces communautés ont longtemps eu le privilège de ne pas payer de taxes ou très peu. «Moi, lorsque ma maison est brisée je la répare et je l’entretiens. Le gouvernement ne peut pas tout faire non plus à la place des communautés religieuses.»

M. Vallée déplore que beaucoup de propriétaires de maisons ou d’édifices anciennes ne procèdent pas aux réparations lorsque cela devient nécessaire amenant parfois jusqu’à la démolition. «Charlesbourg et Beauport ont un répertoire des édifices patrimoniaux assez complet. Sillery en a un, mais il faut le refaire au complet. Pour la Ville de Québec, il n’y a aucun répertoire à part celui du Vieux-Québec.

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