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Dossier patrimoine: Détruits, à l’abandon ou en danger: les bâtiments à surveiller

L'église du Très Saint-Sacrement est menacée. Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

PATRIMOINE. Ils ont été détruits malgré leur valeur patrimoniale avérée, ils ont été plus ou moins consciemment laissés à l’abandon par des propriétaires ou des promoteurs, ils sont à risque de démolition… Métro Média a recensé les bâtiments d’intérêt patrimonial public qui ont fait ou font partie de l’histoire de Québec.

À LIRE ÉGALEMENT: Qui protège le patrimoine?

Les démolis

-L’église Saint-Cœur-de-Marie (Vieux-Québec)

-Centre Durocher (Saint-Sauveur)

-L’église Saint-Vincent-de-Paul (Vieux-Québec)

-Maison Déry (Charlesbourg)

-Maison Berthiaume (Charlesbourg)

-Maison Alphonse-Guilbault (Charlesbourg)

-Maison Onésime-Pichette (Charlesbourg)

-Maison Phydime-Deschênes (Charlesbourg)

-17031 – 17037, Henri Bourassa (Charlesbourg)

-Maison Livernois, détruite par un incendie dimanche 15 septembre dernier. Un projet immobilier projetait conserver le bâtiment avant que survienne le sinistre.  (Duberger-Les Saules)

Intégration du patrimoine à des projets publics et privés

Le chantier de conversion de l’ancien presbytère de L’Ancienne-Lorette a notamment été prolongé par des fouilles archéologiques. (Photo Métro Média – François Cattapan)

-Presbytère de l’Ancienne-Lorette

-Église de la Visitation transformée en salle de spectacle, route de l’Église (Sainte-Foy)

-20, côte de l’Église, façade préservée avec projet de condos (Boischatel)

-Couvent des Rédemptoristines (Sainte-Anne-de-Beaupré)

-église Saint-Denys-du-Plateau transformée en bibliothèque Monique-Corriveau (Sainte-Foy)

-Maison de la littérature, église transformée en bibliothèque (La Cité)

Le projet de rénovation au Vieux-Couvent devrait se terminer en novembre. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

-Vieux-Couvent de Beauport (projet en cours)

Le temple Wesley a été transformé en Maison de la littérature.

À surveiller

Certains édifices sont à surveiller au courant des prochains mois ou des prochaines années en raison de leur situation ou de leur état. Est-ce que les décisions qui seront prises à leur égard réussiront à les préserver?

-L’église du Très-Saint-Sacrement, en vente et fermée pour des raisons de sécurité.

-Maison ancestrale sur le site de la future centrale de police (Charlesbourg)

-Maison Pollack, dont l’expropriation a eu lieu en février 2019. (Montcalm)

-L’église Saint-Jean-Baptiste, dans le quartier Saint-Jean-Baptiste

-Maison Paquet, boulevard Saint-Jacques (Les Rivières). Parce qu’elle est recouverte de vinyle, cette maison bicentenaire n’est pas répertoriée au patrimoine.

-Maison Bignell, à l’abandon depuis plusieurs années (Sillery)

La maison Bignell à Sillery est une propriété privée dont l’espoir de revitalisation s’est estompé avec l’usure du temps. (Photo Métro Média – François Cattapan)

Le cas du patrimoine religieux: un enjeu de société

De nombreuses églises sont obligées de fermer au Québec, voire d’être démolies, malgré

La Maison Pollack a été expropriée.

ne valeur patrimoniale indéniable, à l’instar de l’église Saint-Cœur-de-Marie. Une recension du mois de mai dernier du Conseil du patrimoine religieux révélait que 612 des 2746 églises du Québec répertoriées en 2003 ont été démolies, fermées ou encore abandonnées.

Malgré une aide de 20M$ du gouvernement Legault au patrimoine religieux annoncée en août dernier, les moyens restent insuffisants pour répondre à l’entretien et la conservation de ces imposants bâtiments.

L’église du Très-Saint-Sacrement a célébré sa dernière messe le 1er septembre dernier, contrainte de fermer définitivement ses portes en raison d’enjeux de sécurité. Le bâtiment, achevé en 1924, ne dispose d’aucun statut de protection patrimoniale. Pourtant, lors du conseil de la Ville de Québec du 28 août dernier, le conseiller municipal Yvon Bussières a demandé à ce que l’église soit évaluée par la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec pour une citation. En tout, 17 conseillers plus le maire ont voté contre cette proposition contre deux votes en faveur de la part des conseillers Yvon Bussières et Jean Rousseau. La proposition de M. Bussières s’appuyait sur plusieurs documents ayant recensé l’intérêt patrimonial de l’église, dont celui de 2017, commandé par la Ville de Québec et réalisé par la firme Patri-Arch.

Même si la fabrique est tenue d’en assurer l’entretien jusqu’à ce qu’un acheteur s’en porte acquéreur, le fardeau financier reste bien lourd pour l’administration religieuse. Également, même si dans une récente lettre mise à disposition du public, l’organisme Action Patrimoine informe la fabrique des exigences liées à la conservation qu’elle pourrait demander à un futur propriétaire, rien n’est garanti. L’église du chemin Sainte-Foy pourrait donc bientôt subir le même sort que sa sœur de la Grande-Allée.

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