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La consommation responsable au menu au Haricot magique

Les membres fondateurs Myriam-Romy Lachance et Marc Hébert, ainsi que la cuisinière Kim-Van Dao. Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

DOSSIER. L’épicerie Le Haricot magique dans le quartier Saint-Roch se spécialise dans le zéro déchet. Là-bas, on retrouve des aliments non transformés en vrac, des légumes aux épices en passant par les produits ménagers. Retour sur ce mode de consommation qui fait assurément du bien à la planète.

Les épiceries zéro déchet s’implantent de plus en plus. Encore surtout installées en milieu urbain, elles offrent des produits sans emballage à ceux qui souhaitent réduire leurs déchets.

Une coopérative de quartier

Le Haricot magique propose toutes sortes de produits en lien avec une alimentation saine et ayant à cœur l’environnement. Le principe est d’apporter ses propres contenants et de les remplir. Tous les prix sont au poids donc tous les produits sont pesés. Le Haricot magique a deux spécificités : d’abord, son fonctionnement est coopératif dans un but de milieu démocratique et d’équité.

On y trouve les membres consommateurs et les membres travailleurs. Myriam-Romy Lachance et Marc Hébert sont les membres fondateurs de la coopérative. L’autre particularité est l’offre de prêt-à-manger toujours dans un but de réduction des déchets et du gaspillage alimentaire. En effet, les épiceries jettent habituellement chaque jour des kilos de nourriture. Pour éviter ce gaspillage, lorsque les produits approchent de leur date de péremption, ils sont cuisinés immédiatement dans la cuisine du Haricot magique.

Bases d’une épicerie zéro déchet

«On veut faire en sorte qu’il  n’y ait pas d’emballage, trouver des alternatives et récupérer le plus possible. On souhaite faire attention à la consommation, faire durer ce qu’on possède déjà et acheter en faisant des choix éclairés. L’entreprise coopérative s’approvisionne aussi le plus possible localement dans un but de réduction du transport.

Les défis et avantages d’une épicerie zéro déchet

Tout est offert en vrac.

Le défi principal est de se faire connaître, selon Marc Hébert. «Il faut aussi anticiper et prévoir ce que les gens veulent comme produits, ce n’est pas toujours évident. Ensuite, il faut parfois expliquer aux grossistes qu’on ne veut pas d’emballages de cartons ou de plastiques, qu’on cherche à éviter ça», fait savoir le membre fondateur. «La plupart des choux-fleurs sont emballés individuellement dans du plastique, c’est pas facile d’expliquer qu’on souhaite réduire ça à un grossiste», mentionne Mme Lachance. Cependant, les deux fondateurs soulignent observer une ouverture de la part de leurs fournisseurs.

«On peut aller à l’épicerie prendre seulement ce dont on a besoin pour faire sa recette, comme prendre trois cuillères à soupe de farine, une feuille de laurier… Puisque tout est payé au poids», s’amuse M. Hébert. On évite ainsi la surconsommation et le gaspillage.

Ensemble de départ pour entrer dans une épicerie zéro déchet

«Non, il n’est pas nécessaire de s’équiper particulièrement avec des accessoires coûteux. Prenez des sacs en tissu que vous avez déjà, des plats de plastiques, des bocaux en verre. Des gens prennent même des taies d’oreillers, bref, réutilisez! Au moins, la plupart des gens prennent déjà des sacs réutilisables lorsqu’ils font leur épicerie», fait valoir Myriam-Romy Lachance.

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