Soutenez

Don d’organes et de tissus: le cadeau d’une vie

Nathalie Carrier a reçu la médaille rendant hommage à l’engagement d’un grand samaritain par le lieutenant-gouverneur du Québec lors de la cérémonie de l’Association canadienne des dons d’organes le 19 octobre dernier. (Photo gracieuseté) Photo:

SANTÉ. Même si la liste d’attente a diminué de près de 40% en 2018 et que la liste de donneurs potentiels a augmenté de 14% par rapport à l’an dernier, 800 Québécois sont actuellement en attente d’une transplantation d’organes. Normand Noiseux, pour sa part, a pu compter sur sa conjointe pour obtenir un rein rapidement.

À l’occasion de la Semaine nationale du don d’organes et de tissus, du 21 au 27 avril, Transplant Québec rappelle qu’une personne qui consent à donner ses organes peut sauver huit vies. L’organisme explique aussi qu’avec le don de tissus, c’est la santé de 20 personnes que l’on peut améliorer.

Un rein, deux vies.

En raison de la greffe de foie qu’il a subie en 1996, Normand Noiseux devait prendre régulièrement des médicaments antirejet qui sont nocifs pour les reins. Ce qui devait arriver arriva: en avril 2017, son médecin lui a indiqué que ses reins filtraient seulement à 6%. Réticent au départ face aux traitements de dialyse, M. Noiseux s’y est finalement soumis. «Au début, je ne voulais rien savoir. Mais le médecin m’a dit que si je ne les faisais pas en attendant une greffe, je ne me rendrais pas jusqu’à la greffe», raconte l’homme de 63 ans.

Transplant Quebec a lancé sa campagne «Dites-le comme vous le voulez, mais dites-le» qui vise à encourager la population à s’inscrire au registre des donneurs d’organes. (Photo gracieuseté)

C’est à ce moment que sa conjointe, Nathalie Carrier, s’est portée volontaire pour lui donner un rein. «Il faut savoir que si on donne un rein, on se retrouve sur le dessus de la liste d’attente pour recevoir une transplantation d’organe si quelque chose arrive. Alors ça ne me faisait pas trop peur», explique la représentante de Radio-Classique 92,7 Québec. Encore fallait-il que les deux individus soient compatibles.

Examens

S’en sont suivis six mois de dialyse épuisante, à raison de quatre heures par jour, deux jours par semaine. Six mois au cours desquels Mme Carrier et M. Noiseux ont parcouru le Québec pour passer le plus rapidement possible la quinzaine d’examens nécessaire pour connaitre, entre autres, leur compatibilité au niveau des organes. «C’était la première fois que les docteurs voyaient quelqu’un passer autant de tests aussi rapidement», se rappelle le greffé.

Moment fatidique

Le 26 novembre de la même année, le couple reçoit l’appel confirmant que la greffe sera possible deux semaines plus tard. C’est le 7 décembre 2017, au 7e étage d’un hôpital que l’opération a eu lieu. Tout s’est bien déroulé, sans aucune complication. «J’ai appelé ça le Lucky Seven, confesse la donneuse en riant, en plus j’avais 47 ans à ce moment-là!» «Ma conjointe m’a offert un rein sans même que je lui demande. C’est un cadeau exceptionnel», conclut Normand Noiseux.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.