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Festival des insectes: un projet en constante évolution

Pierre-Olivier Ouellet possède plusieurs milliers d'insectes dans sa collection personnelle. (Photo Métro Média – Jérémy Bernier) Photo:

ACTIVITÉ. Le Festival des insectes à l’Aquarium de Québec en sera à sa cinquième édition, du 12 au 14 avril prochain, et plusieurs nouveautés sont à prévoir pour cet événement, mais aussi pour ceux à venir. La Bibitte Mobile, située à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier et initiatrice du projet, a plus d’un tour dans son sac.

«Cette année, on a décidé de créer un système d’échange d’objets promotionnels. Donc on a fait venir 10 000 cocons de vers à soie de Chine qui seront disponibles dans un des pavillons pour les enfants ou les adultes», explique le fondateur du festival, Pierre-Olivier Ouellet.

C’est là qu’entre en jeu une deuxième nouveauté: le festival sera dorénavant semi-annuel, il aura lieu deux fois par an et il répondra à un thème donné. Le prochain est déjà prévu pour septembre. «Les gens devront nous rapporter leur cocon en septembre, au prochain festival. Comme le principe d’un cocon de chenille, c’est de la transformer en papillon, eh bien on remettra des papillons naturalisés, des coléoptères ou d’autres cadeaux en échange. Des tirages seront aussi effectués pour ceux qui ne veulent pas d’insectes.»

Le cinquième festival des insectes se déroulera du 12 au 14 avril prochain à l’Aquarium du Québec. (Photo gracieuseté)

Plusieurs milliers de nouvelles «bibittes» inédites seront aussi présentées ce week-end. D’ailleurs, des 10 000 insectes exposés à l’Aquarium de Québec, près de 95% proviennent directement de la collection personnelle de Pierre-Olivier Ouellet, qui est aussi fondateur de la Bibitte Mobile. «Lors de la première édition, en 2015, il n’y avait pratiquement que des spécimens loués. Aujourd’hui, il n’y en a que 5% qui sont loués à un ami», souligne-t-il.

L’entomologie aux quatre coins du globe

L’amoureux des insectes n’hésite pas à s’exiler dans des contrées inconnues pour découvrir de nouveaux spécimens. Son périple qui le mènera à Madagascar, le

37e pays qu’il aura visité, à la fin du mois de juillet en témoigne bien. «Il y a certains Polybothris que j’aimerais bien voir. Sinon, il y a aussi le Sunset moth, un papillon multicolore très commun, mais je ne l’ai jamais vu vivant!», raconte-t-il.

Le fondateur de la Bibitte Mobile en sera à son 37e voyage lorsqu’il partira à Madagascar cet été. (Photo gracieuseté)

Pour le reste, M. Ouellet croit que l’île située au large de la côte sud-est de l’Afrique sera remplie de surprises et qu’il découvrira probablement de nouvelles espèces dont il n’a même jamais entendu parler. Ce voyage sera donc une prémisse au prochain festival qui aura d’ailleurs pour thème Madagascar.

Une passion qui ne date pas d’hier

Si il est désormais un grand connaisseur du monde des insectes et qu’il en compte plusieurs milliers dans sa collection, ça n’a pas toujours été le cas. Comme plusieurs amateurs du milieu, il a commencé a épingler des papillons et autres spécimens dans son temps libre. «J’étais allé à la bibliothèque municipale. À l’époque, Internet n’était pas ce qu’il est aujourd’hui, on parle d’il y a 20 ans. J’ai appris les techniques de base dans de vieux livres en noir et blanc écrits par des curés dans les années 1940-1950», se rappelle en riant l’entomologiste.

Cette passion s’est poursuivi de l’école primaire jusqu’au cégep, où il a pris une pause d’un an. Toutefois, il est resté en contact avec cet univers puisqu’il a fait une technique en bioécologie lors de son parcours collégial, avant d’obtenir son baccalauréat en biologie. Après quoi il est retombé dans ses vieilles amours et a conjugué son affection des insectes avec son désir d’enseigner aux autres avec sa compagnie: la Bibitte Mobile.

Et après?

Le Festival se promènera dans les prochains mois alors qu’il sera aussi présenté à Gatineau et à Montréal. Toutefois, Pierre-Olivier Ouellet ne veut pas s’arrêter à quelques grosses métropoles. «On aimerait lancer une tournée pour septembre-octobre et changer de ville toutes les fins de semaine. On est présentement en pourparlers avec quelques partenaires, mais rien n’est confirmé pour le moment.»

À lire aussi: Entomophagie: Remplacer les croustilles par des insectes?

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