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La difficulté de faire sa place dans un monde d’hommes

Photo: (Photo Métro Média – Perrine Gruson)

EXIGENCE. S’il y a si peu de femmes au sein du Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec (SPCIQ), c’est souvent en raison de l’intensité des tests physiques à l’entrée de l’école et de l’accès à la profession, selon Chantale Marquis, pompière depuis 25 ans.

La force physique: le maillon faible des apprenties pompières

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Actuellement, il y a cinq femmes seulement pour 425 pompiers en tout au Service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec. «Le plus qu’on a été depuis le début de ma carrière, c’est neuf femmes», fait savoir la pompière. Elle attribue la sous-représentation de son genre à l’examen physique, qui est très intense. «Le cardio, nous les filles, on est souvent bonnes, mais il y a par exemple les développés au banc [des haltères] ou les leg press, qui consistent à pousser de lourds poids avec les jambes de plus de 100lbs. Physiquement, c’est beaucoup plus dur pour nous, juste à cause du ratio entre poids et force. Même si on réussit les tests d’entrée à la formation, rien n’indique qu’on en sera capable à l’embauche. Mais je suis la preuve qu’on peut être petite et y arriver! Ça se fait si on le veut vraiment. La clé, c’est l’entraînement», rapporte-t-elle.

Une conciliation travail-famille difficile

Chantal Marquis n’a pas d’enfants mais elle est consciente que son travail exigeant peut être un frein pour fonder une famille. Non seulement les quarts de travail sont très demandants et ne permettent pas d’avoir des congés  forcément quand on le souhaite, mais la nature même du travail est éprouvante. «J’ai un ex-collègue qui n’a plus été capable de faire ça dès qu’il est devenu papa. Il voyait ses enfants lorsqu’il devait faire face à des victimes», confie-t-elle.

 

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