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Le Camp forêt fait tomber les préjugés sur la coupe de bois

Trois des participants, Guylaine Leclerc (à gauche), Marie-Laurence Lebreux (centre gauche) et Christophe Gagné (centre droit) sortent du Camp forêt avec une vision transformée. Photo: Métro Média - Vincent Desbiens

Près de 30 enseignants de la Capitale-Nationale et de partout au Québec ont pris part à la 12e édition du Camp forêt, du 16 au 18 août dernier. Organisé par l’Association forestière des deux rives (AF2R) en collaboration avec la faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, l’évènement a permis aux participants de développer leurs connaissances sur le milieu forestier et les métiers qu’on y trouve.

Depuis 2009, ce sont environ 350 professionnels du milieu de l’enseignement qui ont pris part aux activités offertes lors du camp qui se déroule à l’école de foresterie Duchesnay, à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier. Grâce au bagage accumulé pendant les trois jours d’apprentissage, ceux-ci sont mieux outillés pour guider les jeunes étudiants dans leurs choix de carrière.

«Notre objectif, c’est de démystifier tout ce qui entoure la production forestière. On veut montrer à notre groupe de participants que des métiers dans le domaine, il y en a pour tous les goûts, tous les niveaux d’études», explique la chargée de projet en éducation et évènements de l’AF2R, Sarah Leduc.

Pour changer les perceptions, le camp permet aux enseignants de niveau primaire à collégial de prendre part à des activités sur le terrain, comme la visite d’une exploitation forestière et d’une usine de transformation du bois. Des ateliers pour en apprendre plus sur la forêt et des conférences de professionnels du milieu sont également à l’horaire à chaque édition.

Préjugés

Tous les enseignants rencontrés par Métro Jacques-Cartier sont unanimes: ils ressortent de cette expérience avec une vision tout autre des métiers forestiers et de la forêt en général.

«Depuis qu’on est jeune, on nous apprend que la coupe, ça détruit les forêts et ça nuit à l’environnement. Je sais maintenant que ce n’est pas toujours vrai, qu’il y a un immense travail fait en amont pour déterminer où ce serait le moins dommageable, voire une bonne chose de couper du bois», fait valoir l’enseignante en sciences et technologies auprès des premières secondaires Marie-Laurence Lebreux.

Elle affirme que c’est la visite de l’exploitation forestière, à quelques kilomètres au nord de Rivière-à-Pierre, qui la marquera le plus après son passage au camp. Même son de cloche pour le professeur en sciences et technologies à l’école des adultes Christophe Gagné. «C’est une chose de savoir qu’il existe plusieurs emplois en lien avec l’industrie forestière. C’en est une autre de voir ces professionnels à l’œuvre avec leur machinerie. Beaucoup d’idées préconçues sont tombées en venant ici.»

Les deux participants s’entendent également pour dire que l’évènement était très bien organisé et que les conférenciers ont su captiver l’auditoire sur une multitude de sujets, comme la concertation en milieu forestier, les changements climatiques et la forêt ou les peuples autochtones et la foresterie.

Contact humain

La Covid-19 a forcé les organisateurs à tenir les deux dernières éditions du Camp forêt de manière virtuelle. «C’était intéressant dans les circonstances, mais il y a des choses qui ne peuvent pas se transposer aussi facilement à distance. Ça fait du bien de retrouver le contact humain, de se rendre sur le terrain avec le groupe et d’échanger avec eux», constate la responsable d’information sur les études de la faculté de foresterie, de géographie et de géomatique de l’Université Laval, Véronique Audet.

«C’est l’un des seuls camps du genre au Québec. On veut garder cette ambiance de camp de vacances, en offrant l’hébergement à l’Auberge Duchesnay et en permettant aux participants de tisser des liens dans leurs temps libres ou autour du feu», conclut Sarah Leduc.

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