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Pas question d’abandonner pour Louis Garneau

Entouré d’une équipe réduite, Louis Garneau veut se battre pour sauver son entreprise et remonter la pente. (Photo Métro Média – François Cattapan) Photo:

AFFAIRES. Entrepreneur déterminé et fonceur, Louis Garneau n’a pas l’intention de baisser les bras devant l’adversité. Les difficultés financières qui affectent son entreprise représentent certes un fort vent de face. Il a toutefois l’intention de persévérer, afin de rebondir sur des bases meilleures.

Dans un langage qui reprend plusieurs allusions au vélo de compétition, il entend revenir plus fort sur ses deux roues. «C’est assurément la course la plus difficile à laquelle je prends part dans ma vie. La perte de deux gros clients internationaux représente deux bonnes crevaisons qui fragilisent l’entreprise à l’approche d’un virage. Mais il n’est pas question d’abandonner et de laisser tomber», assure-t-il.

Ayant connu la réalité du sport de haut niveau avant de se lancer en affaires, M. Garneau estime que la seconde s’avère beaucoup plus difficile. «Après 37 ans, je peux confirmer que gérer une entreprise est plus exigeant que de participer aux Jeux olympiques. Il n’y a jamais de fil d’arrivée. On ne peut prendre de répit. L’obligation de performer et de progresser demeure constante pour la survie des opérations.»

Pas en faillite

L’homme d’affaires précise qu’il ne s’agit pas d’une faillite. L’entreprise se place à l’abri de ses créanciers pendant une période de six mois. «Cette démarche est permise par la loi canadienne et on s’en prévaut afin de mieux rebondir. Je suis peiné pour les travailleurs licenciés, lance-t-il les larmes aux yeux. Il fallait réduire les dépenses pour rebâtir avec une petite équipe. Les opérations se poursuivent et le but est de réembaucher rapidement.»

Autrefois jusqu’à 200 travailleurs, le siège social de Saint-Augustin n’en compte plus que 80 pour réaliser le plan de relance. (Photo Métro Média – François Cattapan)

Chose certaine, après la fermeture de la division textile (46 postes) il y a cinq mois, la suppression temporaire de 66 emplois s’avère révélatrice. Cela témoigne du contexte difficile qui frappe l’industrie et le commerce au détail. Dans sa restructuration, Louis Garneau Sports envisage de concentrer à Saint-Augustin les tâches à valeur ajoutée (administration, conception et informatique). Le volet manufacturier se fera au Mexique. Les détails seront précisés dans le plan de redressement présenté aux créanciers.

Recherche d’investisseurs

À court terme, la priorité consiste à trouver des investisseurs. L’intention de Louis Garneau est de tout faire pour garder l’entreprise dans la famille et à Saint-Augustin. L’entrepreneur de 61 ans se dit même prêt à céder le contrôle de son entreprise pour la sauver. «Cette business porte mon nom et je ne lâcherai pas», affirme-t-il, fidèle à sa devise «ne jamais abandonner».

Il confie en terminant ne pas s’être versé de salaire depuis cinq ans et avoir injecté plusieurs millions$ personnels. «C’était pour éviter le pire à ses employés avant la période des Fêtes, mais aussi parce qu’on croit au potentiel de remonter en selle et même de viser plus haut», lance-t-il en réclamant l’appui des Québécois dans la démarche.

Quelques chiffres sur l’entreprise

  • Dette de 32M$, dont 18M$ de créances garanties
  • Suppression de 112 postes depuis l’été 2019
  • Relance avec 80 employés au siège social de Saint-Augustin

Lire l’article précédent sur l’annonce des difficultés financières de Louis Garneau Sports.

L’homme d’affaires de 61 ans a fait face à l’adversité et rencontré les médias pour faire le point sur les difficultés qu’il traverse. (Photo Métro Média – François Cattapan)

Québec Hebdo

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