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Une place toujours à conquérir

JOURNÉE INTERNATIONALE DES FEMMES. Les données préliminaires du nouveau Portrait statistique égalité Femmes-Hommes révèlent que malgré certaines améliorations, il y a encore un travail à faire dans la Capitale-Nationale. Ce document est publié aux quatre ans dans la région.

L’étude dévoile que le taux de diplomation est directement lié avec le taux d’emploi et le type d’emploi occupé par les femmes. Celles sans diplôme ont un taux d’emploi inférieur, soit 41% pour les femmes et 54% pour les hommes. «C’est beaucoup moins pénalisant d’être un homme sans diplôme qu’une femme. Par contre, plus le niveau d’éducation augmente plus l’écart se rétrécie», commente la responsable régionale à la direction des bureaux régionaux du Conseil du Statut de la Femme (CSF), Félicité Godbout.

Revenu

Selon l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS), le 10 novembre 2014, les hommes du Québec pouvaient arrêter de travailler pour le reste de l’année. Le 31 décembre, ils avaient tout de même gagné le même revenu de travail que les femmes. Les Québécoises peinent toujours à atteindre une égalité de revenu.

L’une des explications est liée, selon le Portrait statistique égalité Femmes-Hommes, au fait que les femmes sont plus nombreuses à occuper un emploi à temps partiel, le taux de syndicalisation est plus faible que celui des hommes et elles sont davantage concentrées dans des professions faiblement rémunérées. Dans la Capitale-Nationale, le revenu médian est de 23 598$, soit 71,2% de celui du sexe opposé.

«Ce que l’on constate, c’est que dans la région comme au Québec, il y a encore des obstacles propres aux femmes. […] Ça va mieux pour certains aspects, mais il reste du travail à faire entre autres dans les lieux de pouvoir, le revenu et la diplomation», complète Félicité Godbout.

Rôle du Conseil du statut de la femme

La mission première du Conseil du statut de la femme est la consultation et l’étude d’enjeux liés aux femmes. L’organisme gouvernemental, existant depuis plus de 40 ans, fait la promotion et la défense des droits et des intérêts des femmes tout en assurant une vigie pour la progression de l’égalité entre les femmes et les hommes. L’actuelle présidente est Julie Miville-Dechêne.

En janvier et en février, Mme Miville-Dechêne a participé à des conférences auprès des gens d’affaires de Québec pour discuter de la place des femmes au sein des conseils d’administration des entreprises et dans les postes de pouvoir. «Dans la Capitale-Nationale comme au Québec de 2007 à 2014, la présence des femmes au sein de lieux décisionnels progresse très peu. […] Dans la région comme au Québec, il y a plus de 50% de femmes. Ce serait important qu’elles fassent partie des décisions», note Mme Godbout.

Les effectifs du Conseil du statut de la femme diminués

En février dernier, le Conseil du statut de la femme (CSF) a annoncé la mise à pied du quart de ses employés en raison d’une réduction des crédits. Une somme de plus de 400 000$ est coupée représentant près de 12% du budget du CSF qui est de 3,81 M$. Des bureaux régionaux à Rouyn-Noranda, Saguenay, Québec et Montréal fermeront leurs portes à la fin mars.

La Journée internationale des femmes en bref

La première Journée internationale des femmes a eu lieu le 19 mars 1911 en Allemagne, en Suisse, en Autriche et au Danemark. À travers le temps, la date s’est déplacée au 8 mars. C’est vers les années 1960 que l’événement retient davantage l’intérêt au Québec avec le mouvement de libération des femmes prenant naissance dans la province.

Le nouveau Portrait statistique égalité Femmes-Hommes a été constitué à l’aide des données de recensement de 2011.

Québec Hebdo

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