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Un salon transformé en musée de l’appareil photo

COLLECTION. Passions bizarres, hobbies surprenants, collections qui sortent de l’ordinaire; tous les goûts sont dans la nature, même quand il s’agit d’occuper ses temps libres. TC Media vous propose une série d’articles pour vous faire découvrir ces gens aux passe-temps insolites. Vous avez-vous aussi un dada singulier? Contactez-nous à l’adresse redaction_quebec@tc.tc.

Dans le salon d’André Ruel trônent des dizaines d’appareils photo anciens, l’objectif pointé vers qui s’y aventure. Et pourtant, on ne s’y sent pas observé. Comme dans un musée d’histoire, l’imposante collection du Lorettevillois rappelle les souvenirs et les époques qu’elle a immortalisés. Le passionné possède quelque 650 appareils photo antérieurs à 1960.

Adolescent, dans les années 1960 et 1970, André Ruel faisait un peu de photo. Du 35 mm en noir et blanc, comme tout le monde, dit-il. Avec un ami, il avait mis au point une chambre noire et fabriqué un agrandisseur. Il courrait les marchés aux puces et s’est rapidement retrouvé avec une petite collection d’une quarantaine de modèles.

Puis le tourbillon de la vie l’a amené ailleurs et il a laissé tomber sa collection naissante… jusqu’à ce que sonne l’heure de la retraite. «Le désir de collectionner m’est revenu, tellement que c’est devenu presque maniaque. Je me suis aussi intéressé à l’histoire de la photographie, aux techniques et aux matériaux utilisés», commence M. Ruel.

Ce qu’il aime le plus: dénicher un nouvel appareil. Il pourrait tout simplement s’assoir devant son ordinateur et tout acheter sur eBay. Mais voilà, ce qu’il aime, c’est le côté humain de son dada. «Je préfère me bâtir un réseau. Le matin, je regarde toujours les petites annonces avec mon café. Il faut faire vite, je ne suis pas le seul collectionneur, explique-t-il. Je ne sais plus si c’est une collection ou une maladie. Quand je découvre un appareil rare, j’en tremble! Je vais jusqu’à me priver d’autre chose pour pouvoir me procurer un appareil parce que je dépasse souvent mon budget annuel.»

Il a ainsi maintes fois payé plus cher un modèle auquel il tenait. «Quand tu tombes en amour, tu ne vois plus clair», rigole-t-il. Et puis il a voyagé pour assouvir sa passion. «J’ai des contacts en France, notamment un ancien antiquaire. Ça me permet d’avoir accès à des modèles européens.»

Inventaire et restauration

Quand André Ruel a réalisé qu’il possédant environ 500 appareils photos, il a décidé de les identifier correctement et d’en dresser l’inventaire. La tâche lui a pris tout un hiver. Il a aussi dû s’acheter un appareil photo, pour prendre ses appareils photo en photo! Cinq cartables contiennent maintenant les fiches de chacun des éléments de sa collection. Et malgré ses recherches, il lui reste toujours une vingtaine d’appareils non identifiés.

Le collectionneur met également beaucoup de temps sur la restauration de ses trésors. «Des fois les appareils sont sales, brisés. Les gens ne font pas toujours attention. Il faut veiller à conserver le cachet. On ne fait pas du neuf. Trop réparer c’est un peu comme briser. Il faut conserver un certain cachet», explique le passionné. Ironiquement, ce sont parfois des modèles qui ne sont pas si anciens qui sont le plus abimés. «Il y a une période, dans les années 1950 et 1960, où les appareils finissaient souvent comme jouets pour enfants. Ceux-là ont eu la vie dure.»

Reste que le collectionneur préfère ses appareils les plus anciens, ceux qui sont antérieurs à 1900. «Ils sont vieux et rudimentaires et ne comportent presque pas de mécanisme. Entre 80 et 90% de mes modèles anciens sont encore fonctionnels parce qu’ils sont vieux et simples. Ce sont souvent les plus récents qui ne fonctionnent plus», assure le collectionneur.

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André Ruel exposera ses anciens appareils photo dans le cadre du Salon annuel 2015 des Grands collectionneurs du Québec les 19 et 20 septembre au 5100, boul. des Gradins.

Québec Hebdo

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