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Dominic Gagnon ou la fibre de l’entrepreneuriat

À 26 ans, Dominic Gagnon est le président-directeur général de la firme québécoise Piranha, spécialisée dans la téléphonie mobile, située dans l’arrondissement Des Rivières. Pourtant, à l’école, il était un élève moyen. Non conformiste, il a très vite tracé son propre chemin avec succès. Il a récemment partagé, au château Bonne Entente, ses réflexions avec des éducateurs dans le cadre de l’Assemblée des directeurs des services aux élèves de la Fédération des établissements d’enseignement privés.

«J’étais un jeune hyperactif non traité», annonce d’entrée de jeu Dominic Gagnon.

Régulièrement expulsé des cours, Dominic Gagnon a eu un parcours scolaire moyen. «Je n’ai jamais eu de très bonnes notes. J’ai été refusé au Cégep et dans des universités. Je ne me trouvais pas le système scolaire», explique celui qui vit depuis sept ans dans la région de Québec, dans le district Lebourgneuf.

Chef d’entreprise à 14 ans

Et pourtant, il connaît une ascension professionnelle fulgurante. À 14 ans, il crée sa première compagnie, Mediatech communication, l’une des premières agences web à avoir vu le jour au Saguenay-Lac-Saint-Jean, sa région natale. «J’avais trois employés à temps plein. Ce qui me parlait, c’était l’entrepreneuriat, j’avais ça dans le sang. Mon objectif était de devenir Bill Gates, j’ai toujours été attiré par le business», dit-il. En parallèle, Dominic détenait une maison de disques et était le plus important producteur de groupes de punk à travers le Saguenay-Lac-Saint-Jean. «Le soir, je montais les dossiers et faisais de la programmation. Le lendemain, je retournais à l’école. Ma situation a toujours créé un conflit avec mes amis par rapport à ma réussite, je faisais plusieurs dizaines de milliers de dollars de chiffre d’affaires», confie-t-il.

À l’école, Dominic Gagnon était plus intéressé par ce qui se passait en dehors des murs de l’école qu’en classe. «Pour ne pas tomber dans des vices comme la drogue, j’ai fondé une compagnie que j’ai revendue à 16 ans. Je me suis trouvé des façons de me stimuler et de me mobiliser. L’école était très conformiste et je suis quelqu’un qui a beaucoup de difficultés avec l’autorité et les règles», détaille-t-il.

Un système scolaire à revoir

Le plus difficile a été l’absence de but. «On nous apprend les mathématiques, mais personne n’est capable de nous expliquer à quoi cela va nous servir. C’est tout le système scolaire qui doit être revu, car pour avancer dans la vie, il faut avoir un objectif», assure-t-il.

«Un jour, un de mes professeurs m’avait dit que je ne ferais jamais rien dans la vie. Et aujourd’hui, il s’est trompé. Je ne trouve pas que l’école valorise la confiance en soi, le dépassement», déplore-t-il.

Détenteur d’un baccalauréat en communication publique, Dominic Gagnon est aujourd’hui le plus jeune chargé de cours à la maitrise de l’Université de Sherbrooke en communication appliquée. «C’est un revirement de situation qui prouve que même sans avoir les meilleures notes, il y a d’autres façons d’apprendre et de se développer», conclut-il.

 

Groupe Québec Hebdo

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