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De la Colombie à Duberger

Yamileth Valencia est tout sourire à l’arrivée de la journaliste de L’Actuel à son domicile. Toute la famille est présente. Chaque membre de la famille s’est mis sur son 36. Ses parents, son mari et ses deux enfants sont réunis pour l’occasion. Ce n’est qu’une partie de la famille puisqu’à ce jour, 21 membres ont quitté la Colombie pour s’établir à Québec.

Il y a huit ans, Yamileth Valencia et son conjoint, Jorgue Colorado, ont craint pour leur vie. «On était en danger dans notre pays. On a été persécutés. Mon conjoint est allé demander de l’aide à la Croix-Rouge», se souvient Mme Valencia. La petite famille est arrivée au Québec en plein hiver, le 8 décembre 2004. «Il y avait beaucoup de neige. C’était comme un film à la télévision», fait observer la jeune femme.

Mme Valencia et M. Colorado ont été accueillis au Canada comme réfugiés. Le Centre multiethnique de Québec les a pris en charge à la sortie de l’avion et les nombreuses étapes en vue de lancer leur nouvelle vie se sont enchaînées. Ils ont dû choisir un lieu de résidence parmi les quartiers proposés par l’organisme. «On a choisi Duberger-Les Saules et depuis huit ans, on est ici», déclare Yamileth Valencia.

Leur choix s’est arrêté sur ce secteur en raison de nombreux critères. «C’est un endroit où il y a beaucoup d’opportunités pour se rendre partout. On y retrouve une église catholique, une banque, le transport en commun est accessible et les services sont proches», fait valoir Jorgue Colorado. Même après huit années à Duberger-Les Saules, c’est toujours dans ce quartier qu’ils souhaitent vivre leur bonheur.

Apprendre une nouvelle langue

Pour leur sécurité, Yamileth Valencia a aussi fait des démarches pour avoir ses proches auprès d’elle. Son père Miguel Valencia et sa mère Miriam Torres ont atterri en sol québécois il y a près de cinq ans. Son frère et sa sœur ensuite. À leur arrivée, les nouveaux arrivants doivent participer à des cours de francisation.

La première difficulté, selon cette famille colombienne, est la langue. La priorité est l’apprentissage du français, et ce, peu importe si la personne immigrante a eu la chance ou non de s’assoir sur un banc d’école par le passé. «Pour mes parents, c’était la première fois qu’ils étaient à l’école. Je les trouve très courageux», confie Yamileth Valencia. Ainsi, malgré leur âge avancé, Miguel Valencia et sa mère Miriam Torres ont découvert pour la première fois l’univers d’une classe d’école.

Un emploi: un défi toujours présent après huit ans

Même après huit ans au Québec, le défi de l’emploi demeure toujours aussi constant pour la famille colombienne rencontrée par L’Actuel. Jorgue Colorado n’a pas réussi à en décrocher un. Il espère qu’il aura sa chance prochainement. Formé en Colombie comme technicien en génie civil, il tente d’obtenir les équivalences nécessaires. Questionné sur les opportunités, M. Colorado ne souhaite pas s’épancher davantage. «Le milieu de la construction, c’est très fermé», laisse-t-il tomber pour clore le sujet.

Les beautés du Québec

Malgré les nombreux défis, cette famille colombienne apprécie leur nouvelle vie au Québec. Ils trouvent l’hiver agréable tout comme le peuple québécois. «La culture de Colombie est très différente du Canada et du Québec. Les Québécois sont accueillants», témoigne Miguel Valencia. Toute la famille participe à des célébrations catholiques dans leur langue natale. Chaque dimanche, un prêtre de Sainte-Foy tient cette tradition. Il s’agit d’une façon pour la famille colombienne de se réunir avec la communauté latino-américaine et de vivre leurs rites. «Ça permet de garder la famille unie», ajoute Miguel Valencia.

 Lire aussi: Réfugiés: Qui sont-ils en quatre points

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Les nombreux visages dans des Rivières

L’arrondissement des Rivières est la terre d’accueil de nombreux immigrants. L’Actuel propose l’histoire de résidents ou d’intervenants constituant les nombreux visages du secteur.

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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