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Coiffer sa solidarité d’une tuque

FINANCEMENT. Les tuques, ça ne sert pas seulement à garder au chaud – surtout en cette saison où le froid se fait timide. Elles permettent également aux travailleurs de rue du Regroupement Action Prévention (RAP) Jeunesse des Laurentides de recueillir des fonds pour poursuivre leur mission auprès des jeunes de 12 à 25 ans. Cette campagne de financement, chapeautée par la Fondation canadienne Chez Toit, prend place tout le mois de février.

Avec un record de 7000$ établi lors d’une des éditions antérieures, l’organisme espère égaler sinon dépasser ce montant pour la présente campagne qui propose tuques et mitaines dont le prix varie entre 10 et 20$. «Plus, ce serait vraiment une réussite!» estime le coordonnateur, Steve Richard.

Au-delà des chiffres, cet effort de financement annuel est l’occasion, pour l’organisme, de faire connaissance avec la communauté qu’elle dessert, de Charlesbourg à Stoneham. Si l’on connaît le travailleur de rue, on pensera peut-être à l’interpeller lorsqu’un jeune éprouvera un problème ou qu’on entendra parler d’un tel cas, explique M. Richard.

Cela dit, le rôle du travailleur de rue commence longtemps avant que les choses ne dérapent. Sa première responsabilité, c’est de «partager la quotidienneté des jeunes pour établir des liens de confiance», indique Tommy Gamache, doyen en la matière chez RAP Jeunesse des Laurentides. Avant même d’offrir écoute et soutien, il doit d’abord s’intégrer au milieu, être présent dans les espaces informels.

«On n’a pas une pensée interventionniste», poursuit le vétéran. On préférera miser sur l’action préventive, qu’il s’agisse de donner des outils pour mieux communiquer, de mettre des mots sur ce que vit le jeune pour l’aider à se comprendre, de dénouer les tensions interpersonnelles… Au passage, on fera aussi de l’éducation populaire, ajoute Tommy Gamache.

Un coup de pouce gouvernemental

Signe de l’importance du rôle que joue RAP Jeunesse des Laurentides, l’organisme a reçu récemment une subvention de 49 000$ du ministère de la Sécurité publique pour «soutenir les pratiques de travail de rue en vue de prévenir la criminalité chez les jeunes», formule Steve Richard.

C’est là une mission que RAP Jeunesse fait sienne depuis quelque 25 ans, mais le montant lui assure de maintenir le poste d’une travailleuse de rue dans le secteur centre-sud de Charlesbourg, et ce, pendant les trois prochaines années.

Prochaines sorties publiques de RAP Jeunesse

– 13 février: la Féérie du Lac (Centre communautaire Paul-Émile-Beaulieu, 11h-16h)

– 21 février: aux célébrations de 9h30 et 11h à l’église Sainte-Cécile

Les tuques sont en vente aux bureaux de RAP Jeunesse (7160, boulevard Cloutier), ou via le site Internet: rapjeunesse.com. Pour plus d’info: 418 621-5279.

Québec Hebdo

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