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Les femmes dans l’univers des canotiers: un symbole d’endurance

8 mars. Sara Doyon a passé un hiver sur le quai en 2002. Elle regardait son amoureux, Mathieu Grenier, en pleine action sur le fleuve avec son équipe élite de canot à glace Le Château Frontenac / Le Soleil / The North Face. L’année suivante, le sort en était jeté. Elle a fait le saut au sein d’une formation féminine. Depuis maintenant plus de 10 ans, la résidente de Lac-Saint-Charles participe aux différentes traversées hivernales.

Avec son équipe élite Groupe Voyages Québec /Air Transat, elle a d’ailleurs décroché une première victoire en saison lors de la Grande traversée Casino de Charlevoix à l’île-aux-Coudres les 14 et 15 février. «Ça a fait du bien. On avait mal performé au carnaval avec une septième place», raconte-t-elle à L’Actuel.

Les cinq membres de l’équipe ont touché terre les premières dans la catégorie Élite femme avec un chrono de 2h05. La discipline nécessite de l’endurance et de bonnes stratégies selon le type de courses au programme. Les entraînements sont exigeants. Avec deux jeunes garçons à la maison, la mère de famille de 34 ans voit le canot à glace comme une opportunité de passer du temps à l’extérieur en compagnie d’amis.

Un sport d’hommes jusqu’en 1984 à la Classique

Au départ, le canot à glace était une profession destinée aux hommes. Les canotiers sont en quelque sorte les ancêtres des traversiers. Ils faisaient le lien entre les rives. Avec le temps, le métier est devenu un sport. Les femmes n’ont fait leur entrée dans cette discipline que depuis une vingtaine d’années. Des équipes mixtes ont été formées et par la suite, la catégorie féminine a été incluse.

«La compétition se rapproche beaucoup entre hommes et femmes, précise la Lac-Saint-Charloise. Les équipes féminines sont pratiquement aussi nombreuses que les formations masculines.» Dans le cas du Groupe Voyages Québec /Air Transat, l’équipe fait face à un roulement important des coéquipières notamment parce que les membres fondent des familles et s’absentent pendant leur grossesse. «Dans les trois dernières années, on n’a jamais eu la même équipe. Les équipes d’hommes sont plus stables», fait valoir Sara Doyon.

Toutefois, de plus en plus de formations dans la catégorie sport mixte intègrent des femmes. D’ailleurs, certaines d’entre elles trônent au classement comme Sandwicherie Fastoche/INRS. «Malgré le fait qu’on soit moins forte physiquement, les équipes peuvent être performantes même s’ils ont à leur bord 40% de femmes», fait-elle remarquer.

Le grand défi des équipes féminines, tous les sports confondus, constitue l’exposition médiatique. Le canot à glace n’y fait pas exception, selon Sara Doyon. Elle constate que les formations élites masculines retiennent davantage l’attention que leur pendant féminin ce qui rend la recherche de commanditaires difficile. «Pourtant, on s’entraîne aussi fort et une course de 2h05, c’est pratiquement un exploit», conclut-elle.

Pour en savoir plus sur les résultats de l’Équipe de canot à glace Groupe Voyages Québec / Air Transat, consultez la page Facebook.

 

 

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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