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Excès de vitesse dans les quartiers résidentiels: 10 000 contraventions par année

DOSSIER. Avec un total de 11 643 pour les années 2010 à 2014, l’arrondissement des Rivières est le champion des contraventions émises pour excès de vitesse dans les zones résidentielles de 50 km/h et moins. Bonne dernière avec ses 3647 constats d’infraction, la Haute-Saint-Charles connaît néanmoins une augmentation annuelle significative depuis cinq ans.

Pour François Moisan, directeur des communications au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), ces résultats obtenus par Québec Hebdo en vertu de la Loi de l’accès à l’information ont partie liée avec les axes de circulation que présente chaque arrondissement. Dans La Cité-Limoilou où on compte un total de 9720 infractions de 2010 à 2014, «il y a des moyens naturels qui font que les gens circulent moins rapidement, que ce soit la largeur des rues, le nombre de piétons sur le trottoir…»

À l’opposé, les rues souvent plus larges des banlieues sont autant d’invitations aux accélérations. L’an dernier, Beauport enregistrait ainsi le plus grand nombre de contraventions avec 2531, devant Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge (2209) et Les Rivières (2053). Cela dit, le nombre de résidents par arrondissement entre aussi dans l’équation alors que plus de population égale plus de circulation, fera remarquer François Moisan.

Un problème local

D’ailleurs, l’augmentation que connaît la Haute-Saint-Charles, qui a presque triplé son nombre de contraventions de 2010 (491) à 2014 (1113), peut s’expliquer par sa croissance démographique. «La Haute-Saint-Charles et Les Rivières, ce sont deux secteurs qui ont eu beaucoup de développement ces dernières années. Cette augmentation-là peut amener plus de circulation et plus de contraventions», estime le directeur.

C’est dire la responsabilité qui incombe aux résidents eux-mêmes. Cela, François Moisan le confirme volontiers: «Dans des opérations qui ont déjà été effectuées dans certains secteurs, on a pu constater que, effectivement, une partie de ceux qui commettent les infractions sont des gens qui habitent dans ces secteurs-là.»

Il reste que, d’une année à l’autre, l’ensemble de la ville de Québec, tous arrondissements confondus, maintient une moyenne de 10 005 constats d’infraction liés à la vitesse dans les quartiers résidentiels. Pour le directeur des communications, des écarts annuels de 1000 ou 2000 ne sont pas suffisamment significatifs pour qu’on puisse en déterminer précisément les raisons. Chose certaine, le SPVQ procède sensiblement au même nombre d’opérations par année.

Interventions

Ces opérations s’inscrivent entre autres dans la stratégie de sécurité routière mise en place par la Ville de Québec. Les policiers cibleront les parcours écoliers et les secteurs résidentiels où la vitesse est un objet de préoccupation, que ce soit parce qu’ils l’ont eux-mêmes remarqué ou parce qu’ils ont reçu des plaintes.

«On est toujours prêts à réagir pour travailler sur le sentiment de sécurité des citoyens et pour essayer de contrer ce phénomène-là [des excès de vitesse dans les quartiers résidentiels]», de conclure François Moisan.

À lire aussi: sensibilisation, intervention, mesures d’atténuation

Québec Hebdo

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