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Le Paradisier verra le jour à Loretteville

Après la tourmente entourant l’implantation de la coopérative Oméga au coin des rues Caron et Monseigneur Dumas à Loretteville, voilà que le même site accueillera bientôt la coopérative le Paradisier où seront regroupées quinze unités d’habitation destinées aux personnes autonomes âgées de 60 ans et plus.

L’histoire de la coopérative d’habitation le Paradisier a commencé il y a environ six ans au sous-sol de l’église Saint-Ambroise. Réclamant du logement à loyer modique dans le secteur de Loretteville, les citoyens Claude Paradis, Yvon Bélanger et Marjolaine Lavoie ont adressé un appel à tous afin d’étudier la possibilité de créer une formule de coopérative.
«J’ai été déclaré invalide et mis à la retraite, raconte Claude Paradis, l’un des trois principaux instigateurs du projet. Avec une pension insuffisante et donc une diminution de mon revenu, j’ai de la difficulté à tenir maison. Nous avions aussi l’obligation de partir ce projet pour les familles qui ont travaillé toute leur vie dans une manufacture.»

Grâce à la ténacité des trois citoyens décidés à mener le projet à terme, le Paradisier a réussi à attirer l’attention de Michel Desrosiers, du CLSC Haute-Saint-Charles/Jacques-Cartier, maintenant connu sous l’appellation du Centre de santé et de services sociaux de Québec-Nord.
«Le CLSC a analysé la problématique du manque de logements pour les personnes âgées autonomes, explique Michel Desrosiers. On a estimé que 30 % des résidents de Loretteville sont âgés de 60 ans et plus. Le renouvellement ne se fait pas aussi vite que le vieillissement. On a eu vent de cette initiative dans le milieu et nous avons contacté M. Paradis pour l’accompagner.»

Aidé du groupe de ressources techniques Sosaco, Michel Desrosier a procédé à une analyse de viabilité du projet tout en évaluant une vingtaine de terrains sur le territoire de Loretteville. «Nos principaux obstacles ont été le coût des terrains, le zonage, l’espace insuffisant et la décontamination de certains sites, se rappelle M. Desrosiers. Si ça n’avait pas été de la persévérance et du caractère fort des membres du noyau initial, le projet serait sûrement oublié.»

Plusieurs années après la mise en marche du projet, aucune avancée réelle n’a pu être effectuée malgré les appuis politiques auparavant sollicités. «C’est avec Raymond Dion que nous avons senti le vent tourner, avoue Michel Desrosiers. Il n’y a pas de réalisations sans appui politique…»

Bien que l’appui de Raymond Dion ait revigoré le moral des troupes, l’opposition de ce dernier quant au choix du site (voisin de la caserne de pompiers) a forcé le groupe à reconsidérer le choix du terrain. «Je me suis opposé au site près de la caserne parce que j’étais convaincu que ça nuirait au développement commercial de la rue Racine, explique M. Dion. Je suis allé chercher des appuis pour le terrain où devait se construire le projet Oméga.»

Du projet au chantier

C’est donc au coin des rues Caron et Monseigneur Dumas qu’a enfin pris racine le projet de coopérative le Paradisier. Si le projet Oméga n’avait à l’époque pas fait l’unanimité, celui du Paradisier n’a pas essuyé le même refus populaire. «Il y a eu une poche de résistance, mais comme le projet du Paradisier était plus petit, il a fait moins peur que l’autre», explique M. Dion.

Basée sur l’ancien Parcobus sous-utilisé de la Ville, la nouvelle coopérative permettra à ses résidents de profiter d’un terrain de pétanque agrandi de même que d’une patinoire située sur le terrain arrière.
Érigée au coût de 1,3 M $, la bâtisse abritera 15 unités de logement destinées aux personnes autonomes âgées de 60 ans et plus. Les travaux, qui ont débuté récemment, sont effectués par l’entrepreneur Lévesque et associés.

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