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Une rentrée en classes sous le signe de la décentralisation et la réussite scolaire

POLITIQUE. Formation professionnelle, gouvernance scolaire et qualité de l’enseignement font partie de l’écran radar de François Blais au terme de sa première session comme ministre de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Lui qui a pris la relève d’Yves Bolduc en février dernier parle déjà des enjeux qui l’attendent à l’automne.

«Ça a été une année de transition», convient d’emblée celui qui tenait jusqu’alors les rênes du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale. Une période qu’il qualifie d’exigeante, notamment dans un contexte où le gouvernement libéral œuvre pour ramener l’équilibre budgétaire. Universités, cégeps, commissions scolaires…: les acteurs du milieu de l’éducation, appelés à partager ces efforts, n’ont pas manqué de faire connaître leur mécontentement tout au long du printemps.

Mais «il y a beaucoup de choses intéressantes sur lesquelles on travaille», poursuivra François Blais. En premier lieu, le dossier de la formation professionnelle, que le gouvernement souhaite valoriser en en améliorant les conditions avec, comme but avoué, de lutter contre le décrochage scolaire.

Gouvernance scolaire

La gouvernance scolaire figure également au cœur des enjeux de l’automne à venir. D’une part, la question des élections scolaires, dont le ministre a planté le dernier clou dans le cercueil en mai dernier. Pour la suite des choses, il réfléchit à la façon dont «une communauté peut nommer des personnes qui vont maintenant les représenter sur un conseil d’administration futur».

D’autre part, M. Blais entend «augmenter le pouvoir des écoles sur le projet scolaire et sur le contrôle des ressources éducatives, para-éducatives et professionnelles». Le projet de loi qui sera déposé à l’automne ira en ce sens, en plus de revoir la taxe scolaire pour qu’elle soit plus prévisible. «Le gouvernement va probablement prendre le contrôle de la taxe scolaire pour s’assurer d’une plus grande équité entre les citoyens», fait savoir l’élu.

Ces réaménagements en matière de gouvernance scolaire, dira-t-il, s’inscrivent dans la volonté d’un ministère qui aspire à une plus grande décentralisation, favorisant une certaine autonomie dans sa relation avec les établissements du milieu.

Réussite scolaire et enseignants

Interrogé sur son rêve comme ministre de l’Éducation, François Blais répond sans hésiter: «Augmenter la réussite scolaire.» Et la clé de cette réussite résiderait, selon la littérature en sciences de l’éducation que cite le politicien, dans la qualité de l’enseignant. Or, à l’heure actuelle, il s’en trouve dont la formation trahirait des lacunes. «Quand on est un enseignant, on doit être des modèles tant intellectuels […] que sur le plan moral», plaide l’ex-doyen de la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval.

Parmi les solutions envisagées pour «aller chercher les meilleurs [enseignants] possible pour revaloriser la profession», François Blais mentionne l’option de contingenter les programmes de formation. Chose certaine, il prévoit une intervention sur le sujet dans les prochains mois.

Québec Hebdo

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