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Apprendre la langue officielle de sa nouvelle terre d’accueil à l’adolescence

Colombie, Brésil, El Salvador, Afghanistan, Moldavie, Algérie, République démocratique du Congo, République Centrafricaine, Pakistan, Chine, Gabon, Russie, Ghana, Burundi, Canada, Serbie et Monténegro, Rwanda, Bosnie-Herzégovine, Tanzanie, États-Unis, Népal, Bangladesh et République Dominicaine. Il s’agit de l’origine des 350 élèves de l’école secondaire Vanier. Plusieurs d’entre eux ont intégré un cours de francisation à leur arrivée afin d’apprendre la langue officielle de la province du Québec.

Lors du passage de L’Actuel dans la classe de francisation, l’enseignante Isabelle Vermette est en poste. Une dizaine d’élèves provenant du Vietnam, du Népal du Brésil et du Congo l’écoutent attentivement. Certains sont arrivés il y a près de quatre ans, d’autres cinq mois.

Le niveau d’apprentissage du français varie d’un adolescent à l’autre. «Pour moi, c’est facile. J’ai déjà étudié beaucoup», mentionne Lliane Dionizio, une jeune ayant grandi au Brésil. Son collège de classe Keshabs Koirala n’a pas le même point de vue. «C’est vraiment difficile. On a jamais vu la langue et c’est un alphabet différent», précise-t-il. Le défi pour le personnel enseignant est énorme. «Parfois, la famille linguistique est différente», ajoute la professeure Isabelle Vermette.

À l’arrivée de la journaliste, Mme Vermette explique qu’un des élèves est venu la voir récemment pour savoir comment expliquer son absence en raison de maladie. Le plan du cours de la journée a aussitôt été modifié afin de réviser le vocabulaire de la santé. Les jeunes lisent un segment d’un texte et soulignent les différents symptômes. Les expressions et les parties du visage sont aussi évoquées. «L’idée est de rafraîchir les connaissances, ça fait du bien», constate l’enseignante. Qui sait quel élève devra servir d’interprète pour un parent.

Le français sera l’une des clés de l’intégration, c’est-à-dire qu’ils se sentent «chez eux chez nous» comme l’explique la professeure. «Il faut vraiment réussir à les intégrer dans la société et leur donner le bagage nécessaire pour qu’ils réussissent», fait valoir Mme Vermette. Alors que l’adolescence signifie la quête de la personnalité et les amitiés, les jeunes immigrants doivent s’adapter à une décision souvent prise par leurs parents: le déménagement dans l’espoir d’un avenir meilleur. «Ça prend du temps d’adaptation. Le défi est différent selon chaque personne. L’enseignant est le premier contact avec la nouvelle réalité, le point de repère», précise Mme Vermette.

Le cours de francisation compte 35 élèves. De plus, deux classes d’accueils ont été conçues en vue de l’insertion linguistique, sociale et scolaire des nouveaux élèves immigrants.

***Les nombreux visages dans des Rivières***

L’arrondissement des Rivières est la terre d’accueil de nombreux immigrants. L’Actuel propose l’histoire de résidents ou d’intervenants constituant les nombreux visages du secteur.

À lire aussi:Au Brésil pour enseigner le français aux futurs immigrants, Des cuisines collectives pour connaître les mets québécois Une ressource sur le terrain à la rencontre des cultures et De la Colombie à Duberger.

Une vidéo est en ligne: Cours de francisation

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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