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Des citoyens ouvrent le débat: une partie du Boisé de la Faune pourrait-elle être protégée?

SAINT-ÉMILE. Avant les vacances d’été, deux membres du Conseil de quartier de Saint-Émile ont déposé à l’arrondissement de La Haute-Saint-Charles un mémoire sur le Boisé de la Faune. Denis St-Pierre et Geneviève Lemieux souhaitent amener une réflexion au sein de la communauté et auprès des élus quant à la possibilité de conserver une partie du Boisé de la Faune.

Rencontrés au parc de Cassiopée, les deux résidents du quartier font remarquer que beaucoup d’arbres ont été coupés pour des développements résidentiels au cours des dernières années à Saint-Émile. «Il faudrait en laisser pour les autres générations», soutient Denis St-Pierre.

L’idée d’un mémoire était discutée depuis un certain temps par des citoyens, mais avec l’installation d’une affiche cet hiver annonçant le projet commercial à l’angle de la Faune et Vénus, les deux Émilois ont dû procéder plus rapidement que prévu.

Dans le document qui se veut une démarche de réflexion, les caractéristiques de la zone forestière sont décrites comme «une faune et une flore diversifiées et typiques des grandes forêts naturelles.» Parmi les suggestions émises, l’aménagement d’un sentier pédestre le long du ruisseau traversant le Boisé de la Faune jusqu’au marécage, situé au sud de la Faune, est mentionné. «Voilà ce que l’on aimerait et si possible, l’intégrer au projet. Notre but était de soumettre l’idée avant que le projet soit tout ficelé», fait valoir Geneviève Lemieux.

Puisque le marécage est situé dans la zone, sous la responsabilité du Conseil de quartier Neufchâtel-Lebourgneuf, le Conseil de quartier de Saint-Émile lui a  soumis le mémoire. Ce dernier a donné son appui. «On ne veut pas limiter la Ville. L’idée du conseil de quartier est de partager sa vision du développement», précise Denis St-Pierre.

Un deuxième mémoire en 12 ans

Ce n’est pas le premier mémoire remis aux élus. En 2003, Denis St-Pierre a écrit avec la biologiste, Hélène Massé, un document intitulé Conservation et mis en valeur du Boisé de la Faune. À la suite de cette démarche, le plan métropolitain d’aménagement et de développement (PDAD) de 2005 a reconnu cette zone comme un milieu naturel d’intérêt ainsi que le milieu humide, un marécage terrestre.

Dans le cadre de la consultation publique du PDAD en 2011, le conseil de quartier est revenu à la charge afin de s’impliquer dans le processus. Le regroupement de citoyens a recommandé de limiter l’expansion du périmètre d’urbanisation au sud du tronçon de la rue de la Faune entre le l’autoroute Laurentienne et la rue Saint-Julien de façon à préserver à l’état naturel la bande humide et le couvert forestier existant.

«S’il n’y a plus de ruisseau, il n’y aura plus de marécage», fait valoir M. St-Pierre réitérant l’idée de préserver une marge de chaque côté du cours d’eau pour l’aménagement d’un sentier. «Trois milieux d’intérêt étaient présents dans Saint-Émile, soit le secteur des rues Vézina et Lapierre qui a subi un développement résidentiel, le lac à la grenouille vendu au consortium à Wendake ainsi que le Boisé de la Faune», conclut Geneviève Lemieux faisant valoir qu’il s’agit de la dernière zone existant.

Pour consulter le mémoire : http://www.ville.quebec.qc.ca/apropos/vie_democratique/participation_citoyenne/conseils_quartier/saintemile/docs/Memoire_MH.pdf L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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