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Marilyn Bergeron: Disparue depuis 5 ans

Il s’est écoulé cinq années depuis que Michel Bergeron et Andrée Béchard ont vu leur fille pour la dernière fois. Marilyn Bergeron a quitté la Haute-Saint-Charles le 17 février 2008. Une caméra de surveillance révèle qu’elle s’est arrêtée à un guichet automatique de la Caisse populaire du boulevard de l’Ormière. Quelques heures plus tard, une transaction a été effectuée avec sa carte de crédit dans un Café Dépôt à Saint-Romuald. Un témoin l’aurait vue seule. Et puis…rien.

Ses parents parlent d’elle au présent, en vie. Une notion importante pour eux puisqu’aucune preuve n’a démontré le contraire. «La disparition, c’est énigmatique quelque part», confie Mme Béchard. À ses côtés, son conjoint Michel ajoute qu’une disparition est une absence qui s’éternise. Celle-ci dure depuis cinq longues années.

Marilyn la passionnée de musique

Marilyn a grandi à Chicoutimi jusqu’en 1998. Ses parents se sont installés ensuite dans la Haute-Saint-Charles. À partir de l’âge de 10 ans, elle a suivi des cours de musique. «Elle a toujours voulu former son groupe», se souvient Mme Béchard. Elle en a formé un alors qu’elle étudiait à l’École secondaire Roger-Comtois. Marilyn Bergeron a aussi fréquenté l’école secondaire de Neufchâtel où elle a intégré des programmes parascolaires toujours liés à sa passion.

«C’est une artiste dans l’âme», ajoute son père. D’ailleurs, la guitare de la jeune femme est demeurée dans le salon familial depuis cette journée mystérieuse du 17 février 2008. Rouge et décoré d’une rose, l’instrument n’attend plus que son retour afin de résonner à nouveau.

Les parents de Marilyn Bergeron la décrivent comme une fille très ouverte, sans préjugé, fascinée par les différentes cultures. Elle a étudié en Art et Technologie des médias au Cégep de Jonquière et a ensuite travaillé dans la région de Montréal. Son déménagement dans la Haute-Saint-Charles en février 2008 était très récent.

Les derniers mois avant sa disparition, la femme, alors âgée de 24 ans, avait planifié plusieurs changements. Elle avait entamé un cours en finance et envisageait d’être agente de bord. Elle projetait également d’aller vivre dans l’Ouest canadien dans quelques années.

L’espoir toujours présent

Malgré les années, Michel Bergeron, Andrée Béchard ainsi que la sœur de Marilyn, Nathalie, n’ont pas l’intention d’arrêter leurs démarches. L’espoir est toujours là. «Le deuil, je ne suis pas capable d’en faire un», mentionne Andrée Béchard. D’ailleurs, cette dernière a composé un texte en vue des cinq années passées sans sa fille. Il sera ajouté sur le site Internet créé afin de retrouver la disparue. Intitulé Disparaître, la mère explique pourquoi elle croit encore.

Voici deux extraits.

«Ne me parlez pas du temps qui arrange les choses

Ne me parlez pas d’étapes à traverser

Ne me parlez surtout pas de deuil

Mais parlez-moi d’espoir…

Donnez-moi des forces; celles qui permettent de s’accrocher

Dites-moi de ne pas désespérer…

Disparaître,

C’est parler d’Elle au présent

Sans compter les heures et les jours qui m’en séparent»

Vaste campagne d’affichage

Enfant-Retour Québec et le Service de police de la Ville de Québec devaient dévoiler le 14 février les actions entreprises pour souligner ce 5e anniversaire de disparition et relancer les recherches. Il s’agit d’une campagne d’affichage à travers la province. Pendant une semaine, plus 5000 affiches de Marilyn seront distribuées dans 66 succursales Café Dépôt. Par ailleurs, un écran géant installé à l’entrée de la caisse Desjardins de Loretteville affichera la photo de la disparue. Enfin, à Montréal, des brochures informatives seront remises aux passants dans Hochelaga Maisonneuve, le quartier que la femme a habité. Jeunesse au Soleil a prolongé l’offre de la récompense de 100 000$ afin de recueillir des informations Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.lactuel.com

Un site a été créé par la famille: www.trouvermarilyn.com

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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