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Bilan SPVQ – Une année marquée par les manifestations

Le directeur du Service de police de la Ville de Québec, Robert Pigeon. Photo: (Photo Métro Média - Alain Couillard)

BILAN. Le directeur du Service de police de la Ville de Québec, Robert Pigeon, a tracé ce matin le bilan des événements qui ont marqué 2018 notamment le G7, qui a coûté à la Ville 8,5 M$, et les 225 manifestations provenant de 644 événements qui se sont déroulés sur son territoire.

Le directeur note qu’au niveau des crimes majeurs, deux meurtres ont été commis dans la ville, celui de Rosalie Gendron, en début d’année, et Jordan Tremblay survenu récemment. Il ajoute que sept tentatives de meurtre ont été commises en 2018 et elles ont toutes été résolues. Les policiers ont été la cible de deux attaques durant l’année. La première fois remonte au 11 juin alors qu’une personne a fait feu sur deux agents en atteignant le parebrise du véhicule patrouille. La seconde concerne une personne qui s’en est prise à deux policières avec une arme blanche.

Commentant le dossier de la sécurité routière, M. Pigeon précise que le système de reconnaissance de plaques minéralogiques a été accentué cette année. Ainsi, 10 véhicules patrouilles sont équipés de cette technologie qui permet de vérifier automatiquement la conformité d’un véhicule et du conducteur.

Il déplore que sept collisions mortelles se soient produites sur le territoire du SPVQ cette année. Du nombre, deux impliquent des véhicules lourds versus des piétons, deux accidents de motoneige et un véhicule automobile qui a percuté un piéton. Les deux décès sont survenus à la suite d’un accident dans leur véhicule.

Actions prises

Une initiative du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale a permis la création d’un service intégré en abus et maltraitance des enfants. Situé sur la Route de l’église, il permet de regrouper au même endroit tous les services afin de venir en aide à des enfants. «Cette fois, ce sont les services qui tournent autour de la victime. Nous en avons reçu quelques 80 enfants cette année comparativement à 332 l’an dernier. Cela démontre qu’il y avait un réel besoin d’offrir ces services.»

De plus, plusieurs actions ont été prises durant l’année pour réduire le nombre de crimes à caractères sexuels. Rappelant la vague de dénonciation survenue l’an dernier, qui avait mené à l’ouverture de 535 dossiers d’agressions sexuelles, il représentait, le 5 décembre, 429 dossiers. Le directeur croit que, d’ici la fin de l’année, ce nombre pourrait être comparable aux 429 dossiers ouverts en 2016.

Les actions contre l’exploitation sexuelle des mineures sont multipliées par le SPVQ. Une équipe intégrée de lutte contre le proxénétisme a été mise en place ces derniers mois. «Ces deux unités nous ont permis de procéder à l’arrestation de 13 proxénètes. Sept victimes étaient d’âge mineur et neuf autres étaient adultes.» Il a révélé que des sentences importantes avaient été imposées à certains d’entre eux cette année dont Christopher Pardieu et Christophe Pons Dion.

Le directeur rappelé le dossier que des policiers se sont rendu à Bogota, en Colombie, pour ramener au pays un individu qui a été accusé d’agression armée et d’agression sexuelle sur un membre de sa famille. Un crime en série a également été solutionné par le service d’enquête du SPVQ en collaboration avec la Sûreté du Québec. «C’est un homme qui s’introduisait par effraction dans des résidences et les agressait sexuellement. La première agression a été commise en 2011 et l’enquête n’a jamais cessé dans ces dossiers-là», de préciser Robert Pigeon.

Nouvelles mesures

De nouvelles mesures entreront en fonction le premier janvier un processus de révisions des enquêtes en matière d’agressions sexuelles. «Cela va réunir le directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), le Centre d’aide aux victimes d’actes criminels et Viol secours. S’ajoutera un membre de recherche interdisciplinaire en violence familiale et violence faite aux femmes de l’Université Laval.»

Cette table, qui se réunira plusieurs fois durant l’année, permettra à des personnes de demander une révision de leur dossier d’enquête dans lequel aucune accusation n’a été portée. Chacune d’elle recevra une lettre de la Ville de Québec, dans les prochaines semaines, leur demandant si elle souhaite ou non déposer une demande de révision de leur dossier.

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