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Eau potable: Terminé les constructions dans de fortes pentes

Toute construction sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ) sera désormais modulée en fonction de zones de «vulnérabilité».

Selon les grandes lignes du règlement de contrôle intérimaire sur la protection de l’eau présenté par la CMQ mardi, il ne sera plus possible de construire dans les secteurs où les pentes sont de plus de 15%, alors qu’il était auparavant permis de construire jusqu’à 25%. Ce sera non négociable, a insisté le maire de Québec et président de la CMQ, Régis Labeaume. C’est ainsi dire que plusieurs secteurs de Lac-Beauport, Stoneham et Sainte-Brigitte-de-Laval, entre autres, ne pourront pas être développés.

À cela s’ajoutent différents critères de reboisement et de protection selon les types de sols et leur perméabilité. Un couvert végétal d’au moins 50% devra être maintenu dans les zones les moins vulnérables et ce ratio sera de 70% dans les zones les plus vulnérables, comme les rives du lac Saint-Charles. Certains secteurs seront également frappés de plusieurs interdits et l’installation de nouvelles fosses septiques devra être rigoureusement analysée dans les cas où elle n’est tout simplement pas interdite, détaille le coordonnateur des programmes à la CMQ, François Morneau.

Halte à la construction

La CMQ se montre ouverte à la discussion: «On ne sera pas des ogres, a laissé tomber Régis Labeaume, on ne veut pas que des jeunes familles tombent en faillite parce qu’elles ont acheté des lots». Les projets qui ne respectent pas la condition du 15% de dénivelé seront revus: on «tricotera» avec les promoteurs, promet le maire Labeaume, qui se doute cependant que le règlement fera des mécontents. Le président de la CMQ dit s’attendre à des poursuites en lien, entre autres, avec les droits acquis: «On s’attend à ça, on est parés, mais on n’a pas le choix», conclut-il. 

M. Labeaume est d’avis que la valeur des maisons existantes ne sera pas affectée, bien au contraire, puisque le développement sera ralenti et que les risques de contamination des nappes phréatiques seront éliminés. 

Début

Le règlement de contrôle intérimaire tel qu’il sera présenté à la population le 14 mars prochain n’est que le début, note François Morneau. Tout un plan d’action se mettra en branle dans les prochains mois, à commencer par le raccordement d’un certain nombre de propriétés aux réseaux d’égout et d’aqueduc, ainsi qu’avec des démarches de sensibilisation et surtout de financement. Bien qu’il soit difficile à ce stade de chiffrer les dépenses, les plus petites municipalités n’ont pas les moyens de payer, a admis le maire Labeaume, qui assure sa collaboration aux villes de la couronne nord. «À partir de là, il faut parler au gouvernement; il y a des programmes d’infrastructure. Il y en a plein qui s’en viennent.»

Le nouveau règlement intérimaire sera présenté au public le 14 mars et sera voté le lendemain. Il sera par la suite soumis au ministère des Affaires municipales qui aura 60 jours pour se prononcer.  Entre-temps, citoyens et promoteurs pourront se faire entendre par la CMQ.

À lire sur le sujet: Le moratoire sur la construction maintenu jusqu’à nouvel ordre

Québec Hebdo

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