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Wendake joint sa voix au débat

WENDAKE. Les services de police autochtones souffrent tous de sous-financement, déclare le grand chef de la nation huronne-wendat de Wendake, Konrad Sioui, pour qui la fermeture prévue du poste de Mashteuiatsh est un «cri d’alarme».

Un nouveau poste de police a été construit à Wendake il y a quelques années. (Photo TC Media – Monica Lalancette)

À moins d’un revirement de situation, le poste de police de Mashteuiatsh, au Lac-Saint-Jean, mettra la clé sous la porte le 31 mars. La communauté autochtone justifie entre autres sa décision par le sous-financement du service.

«Ca fait longtemps qu’on crie dans le désert. [Le chef] Gilbert Dominique n’a pas réveillé tout le monde», tranche Konrad Sioui.

Malgré des enveloppes provenant à 52% du fédéral et 48% du provincial, les communautés autochtones doivent allonger des sommes considérables pour maintenir leurs services de police, fait valoir Konrad Sioui. Le financement est calculé en fonction du nombre de personnes, «mais il ne calcule pas si on se trouve en milieu urbain, ni le niveau de criminalité», soutient-il. Le grand chef précise à titre de comparaison: «Pointe-Bleue [Mashteuiatsh] a une population équivalente à nous sur réserve et a toujours un manque à gagner, comme nous».

Demande aux ministres

Le sujet s’est d’ailleurs invité à l’assemblée qui s’est tenue à Wendake en février, en présence des ministres aux Affaires autochtones et à la Justice, Carolyn Bennett et Jody Wilson-Raybould. «J’ai demandé au nom de tous les chefs de revoir le financement et d’assurer le financement en tenant compte qu’on parle de sécurité publique», détaille Konrad Sioui, qui se dit encouragé qu’on ait accepté de relayer son message.

Wendake estime investir chaque année entre 300 000$ et 350 000$ dans son service de police qui emploie une quinzaine de personnes.

À lire sur le même sujet: Les défis du Service de police de Wendake

Québec Hebdo

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