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Des repas obligatoires insatisfaisants, se plaignent des locataires

LOGEMENT. Des résidents d’un complexe d’habitation sociale du secteur Lebourgneuf se plaignent du rapport qualité-prix du service alimentaire obligatoire de leur immeuble, si bien qu’après avoir manifesté leur mécontentement avec des pétitions, certains comptent quitter leur logement.

Les résidents Olivier Bélisle et Geneviève Bourque ont le sentiment d’avoir été mis devant les faits accomplis lorsqu’ils ont appris que leur bail comprenait une obligation de prendre des repas dont il se disent aujourd’hui insatisfaits. (Photo TC Media – Monica Lalancette)

C’est le cas pour les résidents Olivier Bélisle et Geneviève Bourque, qui quitteront à l’été l’immeuble pour aînés qu’ils habitent dans le secteur Lebourgneuf. Une trentaine de résidents fera comme eux, prétend M. Bélisle: «ceux qui peuvent se permettre un loyer au prix du marché.»

Au menu: «du spaghetti et de l’omelette à tous les jours comme seuls choix alternatifs au plat du jour, peu de légumes et souvent des pâtes comme plat du jour», se désole M. Bélisle, qui estime que les repas ne sont pas adaptés aux besoins particuliers de certains aînés.

Lui et Mme Bourque sont d’avis qu’ils ont été mis devant les faits accomplis lorsqu’ils ont signé leur bail incluant une obligation de prendre des repas. À l’automne puis à l’hiver, les deux locataires ont fait circuler des pétitions d’abord pour réclamer l’amélioration du service alimentaire, sinon sa fermeture, puis pour contester la hausse des tarifs de logement et de repas. Olivier Bélisle estime que la première pétition a été signée par 92 résidents et que la seconde a récolté 101 signatures sur 165.

L’obligation de prendre huit repas par mois passera de 94$ à 110$ en juillet, calcule celui qui a emménagé dans l’immeuble avec sa femme en janvier 2014, en marge du programme de loyers subventionnés: «Avec les coûts d’augmentation du loyer avec le temps, ce n’est plus abordable.»  

Changements

Se disant bien au fait du mécontentement de certains résidents, Action-Habitation, gestionnaire de l’immeuble qui travaille de concert avec l’organisme Un toit en réserve, assure que des changements ont été apportés. «On a agi là-dedans. Un moment donné on a vu que justement, ça n’avait peut-être pas de bon sens et on a changé de concessionnaire [responsable du service d’alimentation]», déclare le directeur général, Armand St-Laurent.

À l’automne dernier, une rencontre a également été organisée avec les résidents: «J’ai demandé si on voulait éliminer les repas, je suis allé jusque-là, et finalement, il y en a qui n’étaient pas contents, parce que justement, ils sont là pour les repas», poursuit le directeur général, convaincu qu’«il y a des gens qui signaient des pétitions qui ne savaient pas ce qu’ils signaient».

Selon lui, les «pas contents partent cette année»: «Moi je pars toujours du principe que si tu restes quelque part et que tu n’es pas heureux, tu es peut-être mieux de voir une place où tu vas être plus heureux, mais tu ne changeras pas toute la patente au complet parce que toi tu as décidé que tes repas, tu n’en voulais plus».

Tous les résidents étaient au courant que l’obligation de prendre des repas était incluse au bail, déclare M. St-Laurent, et s’il n’y avait pas d’obligation, il serait impossible de rentabiliser le service alimentaire, tranche-t-il. 

La Résidence Les Méandres  compte 165 logements pour aînés, dont certains sont subventionnés à titre de logements sociaux.

Québec Hebdo

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