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La Fromagerie des Rivières veut mettre un frein à l’importation de protéines de lait

COMMERCE. La Fromagerie des Rivières de Québec, l’Union des producteurs agricoles (UPA) et des producteurs de lait de la Capitale-Nationale–Côte-Nord réclament un meilleur contrôle de l’importation de protéines de lait entre autres des États-Unis, de sorte à ce qu’elles soient reconnues comme un ingrédient et non pas comme du lait entier.

Sans statut clair, difficile pour les fromageries qui fabriquent des produits 100% lait de demeurer compétitives, commente le président et copropriétaire de la Fromagerie des Rivières, Gerry Dansereau. Difficile aussi pour les producteurs laitiers qui vendent moins, ajoute-t-il. Les protéines de lait, ou lait diafilté, «ressemble à du lait, goûte le lait, mais ce n’est pas du lait», fait-il valoir. Sur le prix des produits, son utilisation peut faire selon lui une différence de 15%.

Lorsqu’il est exporté des États-Unis vers le Canada, le lait diafiltré est considéré comme un ingrédient, mais une fois rendu en sol canadien, il échappe aux seuils d’utilisation reconnus par l’Agence des services frontaliers en étant considéré comme du lait par l’Agence d’inspection des aliments, résume Richard Bouchard, au nom de producteurs de lait de la Capitale-Nationale et de la Côte-Nord.

«Le lait ne peut pas avoir une double personnalité», tranche la présidente régionale de l’UPA, Jacynthe Gagnon. «C’est un dumping qui est contourné, ce sont des mesures commerciales non contrôlées, donc on demande au gouvernement fédéral d’appliquer leur règlementation dès maintenant.» Les partis ont reconnu l’existence de la problématique lors de la dernière campagne électorale, soutient-elle, mais depuis, rien n’est fait, avant de conclure: «Ça crie dans le champ. Les producteurs font des investissements importants, et actuellement, leurs investissements ne sont pas sécurisés.»

Les régions de Québec et de la Côte-Nord comptent 198 fermes laitières pour une valeur de production de 68M$, indique l’UPA, qui estime les pertes provoquées par le flou qui entoure l’importation de protéines de lait entre 15 000$ et 16 000$ par année par producteur.

Québec Hebdo

 

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