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Semaine des bibliothèques publiques: quand l’architecture rencontre la littérature

BIBLIOTHÈQUE. Fini les boîtes carrées où on entre et ressort illico avec un livre en main. Maintenant, les bibliothèques, on les veut belles. Du moins, c’est le pari qu’ont fait les villes de Québec et Château-Richer dans le réaménagement de leurs espaces publics.

Depuis l’adoption de la Vision du développement de la bibliothèque de Québec en 2013, le constat est clair pour Julie Lemieux, vice-présidente du comité exécutif responsable de la culture et du patrimoine: les bibliothèques qui subissent une cure de jeunesse retrouvent également leurs lecteurs. «Si on s’attarde à la qualité du lieu, à la qualité de l’architecture et si on donne des lieux attrayants et confortables aux citoyens, ils se réapproprient leur bibliothèque», plaide Mme Lemieux.

Arrivée à la croisée des chemins, la Ville de Québec a dû faire des choix pour le développement de son réseau de bibliothèques. «Il n’y avait pas de développement de public. La fréquentation stagnait, parfois même diminuait. En regardant ce qui se faisait ailleurs, on s’est rendu compte que l’architecture et la qualité des lieux jouaient pour beaucoup dans la fréquentation des bibliothèques.» Difficile de nier le succès de cette initiative selon Mme Lemieux, qui ajoute qu’en 2015, la Ville de Québec a connu des records de fréquentation et d’abonnements pour ses bibliothèques.

«On a fait le pari que les gens allaient toujours avoir besoin de lieux de rencontre et que la bibliothèque pouvait devenir ce lieu de rencontre-là. Ça fonctionne, mais à condition d’investir dans des lieux de qualité. Maintenant, chaque fois qu’on en rénove une ou qu’on en construit une, on a toujours en tête la qualité de l’architecture et de l’aménagement intérieur.»

S’inspirer du troisième lieu

À Château-Richer sur la Côte-de-Beaupré, l’Espace culturel Richard-Verreau, une bibliothèque ouverte en 2014 annexée à un ancien presbytère et donnant vu sur le fleuve, s’est développé inconsciemment selon le concept du troisième lieu, croit la conseillère municipale responsable du dossier, Nancy Laferrière. Le sociologue américain Ray Oldenburg a développé cette idée dans les années 1980, affirmant qu’il existait un intermédiaire entre le premier lieu, la maison, et le deuxième lieu, le travail.

«C’est un lieu qui doit être invitant pour la collectivité, explique Mme Laferrière. Au fil du temps, ce concept s’est développé dans des lieux comme les bibliothèques et ça colle bien à notre établissement. […] Je crois que sur le plan architectural, ç’a amené des nouvelles propositions plus éclatées. On n’est plus dans un lieu plus austère et fermé, au contraire.»

Pour Nancy Laferrière, la littérature et l’architecture sont toutes les deux un reflet de leur époque. «La littérature s’adapte toujours à son temps. Les auteurs sont là pour nous décrire des époques, ils vivent dans leur temps. L’architecture doit faire de même.» Pour Julie Lemieux, l’impression que donne un lieu lie l’architecture et la littérature. «Dans les bibliothèques moins attrayantes au plan architectural, les gens vont y aller quand même, mais ils vont juste aller chercher un livre et s’en aller. Ils ne vont pas rester sur les lieux, ça va être un lieu de passage.»

À lire également: Des exemples de succès

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