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Un café et un hot-dog «en attente»

DUBERGER. Le concept du «café en attente» s’implante au restaurant Valentine du boulevard Père-Lelièvre.

Au moment de commander leur repas, les clients peuvent désormais faire un don équivalent au montant d’un café ou d’un hot-dog.

Le personnel du Valentine l’inscrit sur un tableau et le garde en banque jusqu’à ce que quelqu’un dans le besoin passe le pas de la porte. «J’en connais déjà du monde ici qui sont dans le besoin, qui viennent chercher leur café qu’ils paient avec l’argent des bouteilles», raconte le propriétaire, Adrien Diblasio.

En approchant le restaurant Valentine pour lancer le projet, l’organisme Solidarité Familles Duberger–Les Saules voulait pallier le vide de service pour de l’aide alimentaire en dehors des heures de bureau, explique le directeur général, David Paradis.

«Dans le secteur, on sait que c’est un besoin quand même criant, et c’est sûr qu’on ne rejoint pas tout le monde non plus», poursuit l’agente de milieu, Caroline Lambert. «Donc c’est dans le but de rejoindre différentes personnes.»

«Ça part très vite; trop vite»

À Québec, les restaurants Tam Tam Café, Pizzas Aux 2 frères et la brûlerie Café In ont déjà emboité le pas au concept. Chez Pizzas Aux 2 frères, ce sont plus de 360 cafés, 120 soupes et 130 sandwichs qui ont été donnés depuis mai 2014, rapporte le propriétaire Hiva Salehi.

Certaines semaines, le tableau sur lequel son équipe compte les denrées «en attente» est plein, d’autres semaines, il est vide, mais chose certaine, «ça part très vite; trop vite», commente-t-il. Les fins de mois peuvent être ardues pour plusieurs, et les gens à qui il donne peuvent être des clients réguliers ou encore des gens référés par des organismes du coin. «Je le faisais aussi avant, mais le [«café en attente»] vient rendre la chose plus officielle», conclut M. Salehi.

«Donner au suivant»

Adrien Diblasio du Valentine y voit aussi un moyen concret de redonner au suivant. «Dans le temps, moi je n’ai rien eu et aujourd’hui, je peux donner parce que [j’ai reçu] et que j’ai travaillé très fort aussi, quand même, pour l’avoir», raconte celui qui a d’abord été plongeur, avant d’ultimement devenir propriétaire d’une franchise.

Le projet du «café en attente» est à l’essai pour une année, note M. Diblasio, qui espère pouvoir le faire durer et éventuellement y rallier d’autres restaurants de la bannière.

Québec Hebdo

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