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Dernière journée pour les moustachus de Movember

Après tout un mois à parler de la pilosité subnasale de la gente masculine, Movember tire [enfin] à sa fin. Force est de constater que la moustache a été à l’honneur cette année bien plus encore que lors des éditions précédentes. Les hommes ont-ils décidé de prendre leur santé en main ou est-ce plutôt que le fameux duvet est en train de revenir à la mode?

Pour la plupart des participants de Movember, c’est effectivement une question de santé. Il faut dire que selon des données recueillies sur le site Internet de la Société canadienne du cancer, on estime à 25 500 le nombre d’hommes qui recevront un diagnostic de cancer de la prostate au Canada en 2011 et à 4 100 le nombre de ceux qui en mourront. Un homme sur sept risque d’avoir un cancer de la prostate au cours de sa vie et un homme sur 28 en mourra.

En novembre cette année, la campagne canadienne de Movember fête son cinquième anniversaire. En 2010, quelque 119 000 participants avaient utilisé le pouvoir de la moustache pour recueillir 22 M$. À en croire le nombre de moustaches croisées cette année, le montant pourrait bien être encore plus important en 2011.

Martin-Pierre Harvey est de ceux qui ont porté la moustache pour supporter un proche qui a reçu un diagnostic de cancer de la prostate. «Je fais Movember depuis deux ans. Grâce aux réseaux sociaux comme Facebook et Tweeter, je peux solliciter mes contacts pour qu’ils puissent faire leurs dons directement. J’ai décidé de m’impliquer dans la cause, car j’ai un ami proche de moi qui a dû passer par cette épreuve il y a deux ans. J’ai donc décidé pour lui de supporter cette maladie qui touche beaucoup de Canadiens. Je vois que la cause prend de plus en plus de visibilité grâce à nos visages moustachus», indique le jeune homme de Québec.

D’autres ont plutôt eu le goût de participer à une activité pour les hommes, par les hommes. C’est le cas de Derek Picard-Fortin. «Personnellement, je l’ai fait parce que, pour une fois, quelqu’un a pris l’initiative de lancer ce genre de mouvement pour les hommes. Ce n’est pas une autre affaire rose! Je ne pouvais rester sur le côté et ne pas participer. La collecte d’argent n’a pas été des plus fructueuse, mais un peu c’est mieux que rien du tout», résume-t-il.

Les gars de Movember risquent-ils de prendre goût au port de la moustache? Pas ceux rencontrés par Québec Hebdo en tout cas. Pierre-Olivier Fortin promet de se raser dès demain matin, ou peut-être même ce soir s’il se couche passé minuit. Le jeune homme, qui a entendu parler de l’initiative Movember pour la première fois cette année, a choisi de participer avant tout pour le plaisir.

«C’est extrêmement comique de se faire pousser une moustache. Il y a des gens qui me regardaient bizarrement et qui me demandent si c’est mon look habituel. Movember, c’est joindre l’utile au comique», raconte celui qui a amassé un gros 52.22$ avant les dons de dernières minutes promis par plusieurs personnes de son entourage qui semblaient douter de ses aptitudes à conserver sa pilosité tout le mois de novembre durant.

Un peu d’histoire

Movember a été inventé en 2003. Le mouvement est né autour de quelques bières à Melbourne, en Australie. Des gars blaguaient sur la mode des années 1980 avant de décider qu’il était temps de faire revivre la moustache. Pour justifier leur «Mo» (argot australien pour moustache), ils se sont servis de leur nouvelle apparence pour sensibiliser leur entourage et recueillir des fonds pour la recherche sur le cancer de la prostate… sans jamais rêver que leurs efforts pour la santé masculine prendraient des proportions mondiales.

Depuis, pendant 30 jours en novembre, la moustache est devenue le ruban poilu de la santé masculine et les hommes qui la laissent pousser, des panneaux-réclame ambulants. Le port de la moustache suscite des centaines de conversations sur les sujets en apparence tabous de la santé masculine et du cancer de la prostate.

Enfin, Movember, c’est plus compliqué qu’il n’y paraît. Il y a des règles. Les participants doivent non seulement entretenir soigneusement leur fier attribut pileux, mais ils ont aussi à s’assurer que leur moustache ne touche par les favoris ou le menton, auquel cas il s’agirait d’une barbe ou d’une barbiche. Tout cela sans compter qu’un participant à Movember se doit de se comporter en gentleman, au moins pendant le mois de novembre.

Plusieurs partys soulignant la fin de Movember ont lien ce soir dans différents bars et restaurant de Québec. Quant au bilan canadien de l’événement, il sera connu demain. À suivre sur metroquebec.com.

Québec Hebdo

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