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La rue Racine a-t-elle un avenir?

La revitalisation de la rue Racine à Loretteville est un dossier discuté depuis longtemps. Les belles années 40-50-60 du centre-ville semblent être révolues. Comment faire pour que l’artère s’anime comme à la belle époque? L’Actuel publiera au cours des prochaines semaines une série d’articles sur le sujet. Voici le deuxième texte proposant la vision de l’élu, Raymond Dion et celle de la présidente du Regroupement des gens d’affaires du secteur Bastien-Racine, Marie-Ève Mercier.

Depuis la fin des années 90, la revitalisation de la rue Racine est le principal cheval de bataille de du conseiller Raymond Dion. Des gestes ont été posés depuis. Une section englobant l’avant du bureau d’arrondissement de La Haute-Saint-Charles jusqu’au parvis de l’église a été retapée. Une autre étape s’effectue présentement avec la réfection des trottoirs et l’installation de nouveaux lampadaires sur la partie est de la rue Racine. «Quand on veut que ça soit agréable pour se promener, il faut que ça le soit. Les luminaires n’étaient pas adéquats et certaines pièces étaient manquantes», explique Raymond Dion. Ainsi les trottoirs sont élargis ce qui devrait permettre une promenade plus agréable.

Quant à l’idée de Mario Lussier d’exploiter davantage l’aspect patrimonial, il confirme qu’un travail est déjà fait. L’arrondissement s’efforce avec la tenue des travaux cet été et cet automne sur la section est de la rue Racine de recréer une unité architecturale notamment dans le choix de lampadaires. «Sur la rue Racine, il y a eu des constructions à la fin du 19e siècle et au début du 20e. À Saint-Raymond-de-Portneuf, il y a plus d’unité par exemple. On veut essayer d’avoir les mêmes gabarits», note l’élu expliquant ainsi la problématique rencontrée jusqu’ici.

L’arrondissement s’est inspiré de la côte historique de Cap-Rouge afin d’aménager la nouvelle rue Racine. «L’objectif est de recréer le noyau villageois d’autrefois et de rendre ça sympathique», résume le conseiller de Loretteville convaincu du potentiel de l’artère. Par la suite, l’axe ouest sera aménagé et enfin, les terrains à l’intersection de la rue Racine et du boulevard Valcartier seront mis en vente.

Questionné sur l’idée lancée par un citoyen de rendre l’artère 100% commerciale ou 100% résidentielle, M. Dion rétorque que l’arrondissement a une capacité d’intervention dans l’est présentement, la partie ouest étant occupée par de nombreuses maisons. «On ne veut pas s’étendre trop loin. On veut soutenir le secteur est afin qu’il y ait des commerces au rez-de-chaussée. Selon les enquêtes menées auprès des citoyens, les gens veulent une pâtisserie et une épicerie fine par exemple. C’est important qu’il y ait un noyau de base parce que sinon ça va végéter. On aimerait un coeur villageois comme un peu à Baie-Saint-Paul et Saint-Raymond-de-Portneuf», continue M. Dion. La population est à la recherche de coins plus conviviaux, selon lui.

Ce dernier observe un renouveau avec Le Piolet, la réfection des façades du Form-o-Max et du Sushi Nicky notamment. Une deuxième phase liée à un agrandissement résidentiel du Piolet pourrait d’ailleurs voir le jour. «C’est pour cela qu’il faut continuer l’intervention, fait-il valoir. Il faut maintenir le niveau commercial au rez-de-chaussée dans la portion est et la présence de logements aux autres étages. Il faut avoir les deux.» En ce qui a trait à la suggestion proposant la construction de logements de qualité ou de type haut de gamme, le conseiller de Loretteville maintient son point de vue: la mixité sociale demeure la solution.

Qu’en pense le regroupement commercial?

«Toutes les mesures, on va les encourager», lance de prime abord la présidente du Regroupement des gens d’affaires du secteur Bastien-Racine, Marie-Ève Mercier. Selon elle, il s’agit d’une rue qui a déjà un centre-ville. Il ne manque qu’à ramener l’intérêt. Quant à l’aspect commercial en opposition au résidentiel, Mme Mercier croit qu’il est important que des citoyens s’intéressent à la question. «Il y a peut-être des projets qui cohabitent difficilement», convient-elle. La présidente du regroupement rappelle la présence de commerce de première nécessité tout en ajoutant que peu importe le type de logements habités, les résidents auront besoin d’aller acheter des produits de base. L’important, selon elle, est d’amener du monde tout simplement.

L’idée de vitaliser par le biais du patrimoine est bien reçue. «Ce n’est pas tellement loin de l’idée lancée par l’association d’utiliser un affichage plus spécifique pour souligner les sites dignes de mention», ajoute Mme Mercier soulignant du même coup le travail accompli grâce à la Boîte animée faisant découvrir le patrimoine du secteur. Dans tous les cas, elle convient que le patrimoine est là, d’en faire fi n’aurait pas de sens.

Actions posées afin de revitaliser la rue Racine

Interventions physiques sur l’espace public

-Le parvis l’église St-Ambroise a été réaménagé (2002) tout comme la place publique devant le bureau d’arrondissement.

-En 2003, le belvédère de la chute Kabir Kouba et le parc de la chute Kabir Kouba ont fait partie des sites où des interventions ont eu lieu.

-Les carrefours des Étudiants et des Ursulines ont été retapés.

-Depuis août, des travaux afin de transformer les trottoirs et l’éclairage dans le tronçon Giroux – des Étudiants ont lieu.

Interventions immobilières privées

-Deux phases sont prévues pour le Piolet (103, rue Racine). Des rénovations intérieures et la réfection de façade ont été effectuées. Une deuxième étape est en projet quant à un agrandissement résidentiel. Une modification de zonage est en cours.

-Des travaux afin notamment de refaire une beauté aux façades ont également eu lieu au Form-o-Max (174, rue Racine), Sushi Nicky (195-97, rue Racine) et au 191, rue Racine. D’autres interventions se sont déroulées à la Pharmacie Martel (175 rue Racine) ainsi que la construction d’un immeuble mixte résidentiel et commercial (185-189 rue Racine).

La suite du tableau énumérant les actions posées sera publiée la semaine prochaine. Les gestes touchant le développement local, l’urbanisme et les programmes ainsi que les interventions immobilières publiques seront énumérés. (Source Arrondissement de La Haute-Saint-Charles)

À lire la semaine prochaine, un survol du projet de la Boîte animée avec Hélène Nadeau et une entrevue avec Annick Deschêsnes du CLD de Québec.

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L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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