L’écoute du Centre de prévention du suicide
La 28e Semaine nationale de prévention du suicide se déroulera du 4 au 10 février. On dénombre, en moyenne, deux suicides par semaine dans la région de Québec depuis 2009.
Photo TC Media – Alain Couillard
Photo TC Media – Alain Couillard
Le Centre de prévention du suicide de Québec (CPSQ), le premier du genre au Canada, est né d’un projet d’étude de doctorat en psychologie à Québec en 1976. Il a mené à l’implantation d’une première ligne d’écoute au pavillon Charles-De Koninck de l’Université Laval la même année. Officiellement, il a été fondé en février 1978. Il sera ouvert exceptionnellement au public le jeudi 8 février, de 11h à 13h, au 1310, 1ère Avenue.
«Au début, il impliquait beaucoup de bénévoles qui étaient présents selon leur disponibilité.» La directrice générale, Lynda Poirier, confie que le centre est passé du statut d’écoute à celui d’intervention. Le bénévolat est disparu il y a 17 ans. «Toute personne qui appelle au centre discute
confidentiellement avec un professionnel.»
Il a trois groupes d’appelants: les personnes endeuillées, celles qui ont une idée suicidaire et les tierces personnes qui s’inquiètent d’un parent ou d’un ami vivant une période difficile.
Profils
Accessible en tout temps, en composant le 418-683-4588, l’équipe d’intervenants professionnels du CPSQ reçoit 22 000 appels annuellement. Du nombre, 48% proviennent d’hommes se situant dans le groupe d’âge 35-49 ans. «Les cas sont de plus en plus complexes, toutes catégories d’âges confondues» soutient Lynda Poirier.
Photo TC Media – Alain Couillard
Elle avoue que les hommes ont moins tendance à appeler ou à exprimer leur douleur. En 2014, selon les données de l’Institut national de santé publique du Québec, 1125 personnes se sont suicidées, dont 845 hommes. Le phénomène du suicide varie grandement selon l’âge, précise la directrice générale. Moins fréquent chez les jeunes il est plus important chez celles âgées de 45 à 64 ans.
Marie (prénom fictif) a d’abord fait un stage en technique de travail social, en 1999, avant de devenir employée et affectée aux interventions téléphoniques. «Beaucoup de gens ne savent pas que nous proposons des services rapides et gratuits. La détresse est toujours en avant-plan.»
Services
En plus de l’écoute téléphonique, le CPSQ offre un service d’intervention, de relance téléphonique, d’entrevues en personne et de postvention qui vient en aide aux personnes affectées par un suicide.
Le centre de Québec est l’instigateur de plusieurs programmes innovateurs en prévention du suicide, notamment le Service intégré de liaison, d’accompagnement et de relance (SILAR). Aussi, il participe au programme Sentinelles en prévention du suicide et offre plusieurs formations.
Lynda Poirier rappelle que le Centre de prévention suicide de Québec travaille en partenariat avec plusieurs organismes dont, entre autres, les hôpitaux, les CLSC, les centres jeunesse, les maisons de jeunes.
Le site web du Centre de prévention du suicide de Québec est accessible à l’adresse www.cpsquebec.ca