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La rivière Saint-Charles sous surveillance

Des résidents des rues Grandbois et Saint-Léandre, lourdement touchés lors du débordement de la rivière Saint-Charles le 13 janvier, demandent des précisions sur le plan d’intervention de la Ville de Québec en cas de récidive.

Cette caméra permet de surveiller la rivière Saint-Charles sous divers angles.

Photo Métro Média – Alain Couillard

Lors du conseil d’arrondissement Les Rivières le 5 juillet, Martin Auclair, dont le sous-sol a été inondé par plus de deux mètres d’eau, a questionné les membres sur les actions prises par la Ville pour éviter qu’une telle situation se reproduise.

Pour le président, Jonatan Julien, la cause principale du débordement de cette portion de la rivière Saint-Charles est liée aux glaces qui ont bloqué l’écoulement sous le ponceau du boulevard Père-Lelièvre. M. Auclair a rappelé qu’autrefois, la profondeur de cours d’eau était nettement plus importante de ce qu’elle est aujourd’hui. «La rivière s’est élargie au fil des ans et il y a un phénomène d’entonnoir. S’il n’y avait pas de pont, toute l’eau irait au marais.»

Jonatan Julien a confié qu’il demanderait à l’ingénierie de la Ville s’il y a des enjeux liés à la profondeur et au type de lit de la rivière qui feraient en sorte qu’on puisse atténuer ces débordements. «Ce que j’avais compris du dossier c’est qu’on ne peut pas prévenir ça, et les risques que ça se reproduise sont assez minces.»

Invité à préciser ce dossier, le directeur de l’arrondissement, Patrick Bastien, a indiqué que les autres moments à risques étaient la période printanière. «Les glaces ne bloquent pas nécessairement sous le pont, car on est là pour les casser pour qu’elles n’aillent pas créer des problèmes dans le méandre, un peu plus loin, et causer un embâcle à l’embouchure de la rivière Lorette.»

Il a souligné qu’en janvier, ce sont des glaces très épaisses qui se sont décrochées et qui ont bloqué l’écoulement d’eau une fois arrivées à la structure du pont.

Surveillance

Toute la problématique de la surveillance du niveau d’eau de la rivière Saint-Charles inquiète les résidents, a rappelé Martin Auclair. Pour mieux gérer cette situation d’exception, la conseillère du district des Saules, Dominique Tanguay, a confié que le débit d’eau de la rivière Saint-Charles, pris 800 mètres avant l’embouchure de la rivière Lorette, était accessible via internet (https://bit.ly/2J8rtdr). De plus, une caméra de surveillance a été installée sur le pont du boulevard Père-Lelièvre. La conseillère a rappelé que le dragage de la rivière n’était pas envisageable, en raison de l’accumulation des sédiments. «Pour le refaire, il faudrait procéder à de l’expropriation.»

Alain Roberge, qui réside sur la rue Grandbois, a soutenu qu’avec le changement climatique, le débordement de janvier est susceptible de se reproduire. «On a bâti le barrage, sur Chauveau, en 1983 et depuis ce temps-là, il s’est construit beaucoup de résidences dans le secteur Lebourgneuf, entre autres, amenant les eaux pluviales vers la rivière. «Le fond monte et les côtés s’effritent» a conclu M. Roberge.

L’emplacement de la caméra, en haut à droite

Photo Métro Média – Alain Couillard

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