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Des citoyens excédés par une maison ancestrale ravagée

MUNICIPAL. Des résidents de la Côte des Érables en ont assez de leur voisine, une maison ancestrale vacante qui a récemment été ravagée par un incendie.

La maison située au coin du boulevard Bastien n’est plus habitée depuis 2008

Alain Pedley et André Beaumont veulent que la situation soit régularisée.

Alain Pedley et André Beaumont multiplient les appels et les avis à la Ville de Québec depuis 2008. Lorsque le résident du 9045, De Grandmaison est décédé, ses deux voisins ont vu les problèmes s’accumuler. Depuis, ils se sentent laissés à eux-mêmes et voudraient qu’on règle le dossier une fois pour toutes.

En été, les odeurs se perçoivent plusieurs mètres à la ronde, raconte André Beaumont, qui voit la maison dépérir depuis sa fenêtre. « C’est plein de champignons, cette maison-là. Depuis 2008 que l’eau rentre par le toit. » « Il y a des personnes âgées qui sont sur la galerie, de l’autre bord, et qui doivent rentrer parce que c’est intenable », ajoute Alain Pedley. L’herbe devient rapidement hors de contrôle et la vermine y profite, assurent les deux voisins. Depuis février, des débris se sont accumulés autour de la maison après que les pompiers soient intervenus pour contrôler un incendie.

Sur le sujet : Intervention des pompiers dans une maison désaffectée

Secteur patrimonial

La maison, telle qu’André Beaumont la voit de chez lui.

En 2012, André Beaumont a pu planifier la construction de sa résidence après la subdivision d’une partie du terrain de la maison ancestrale. Il disait alors avoir l’assurance que cette dernière serait rénovée, puisqu’elle était la propriété de l’entrepreneur qui travaillait sur son projet. « Au départ, ils ont signé des résolutions comme de quoi ils s’engageaient à rénover cette maison-là pour pouvoir donner le permis de construction de ma maison », raconte M. Beaumont. Mais le scénario a été tout autre et les propriétaires se sont succédés, résume-t-il.

Tous ceux qui veulent la rénover doivent se plier aux exigences de la Ville en matière de conservation patrimoniale, puisqu’elle se trouve dans l’un des secteurs de l’arrondissement des Rivières assujettis à la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec (CUCQ). Le classement patrimonial permet notamment aux propriétaires d’un quartier protégé de profiter de subventions pour la rénovation, mais pour André Beaumont et Alain Pedley, « que ce soit patrimonial, ça semble être la cause de tous nos problèmes ».

Démolition?

Le conseiller municipal du secteur, Jonatan Julien, confirme avoir été informé du dossier et avoir interpelé la CUCQ sur le sujet au cours de la dernière année. Le dossier était d’ailleurs à l’étude, vendredi.

Avant l’incendie, l’estimation des coûts pour la réhabilitation de la maison était déjà astronomique, rapporte l’élu du district Neufchâtel – Lebourgneuf. Dans le contexte, la CUCQ montre maintenant « une certaine ouverture à la démolition ». « Mais pour que ça se fasse, indique Jonatan Julien, il faut que le propriétaire dépose une demande de démolition, ce qui n’a pas encore été fait. »

Ce dernier devra notamment préciser sa volonté de reconstruction, poursuit l’élu et tout projet devra être entériné à terme par le comité exécutif de la Ville de Québec. « Les citoyens ont posé les bons gestes, ils nous ont interpellés, conclut Jonatan Julien.  Nous aussi, ça fait plusieurs gestes qu’on pose et on est rendu à attendre [une demande de démolition]. »

Au moment de publier cet article, l’appel de TC Media Nouvelles aux bureaux du propriétaire du 9045, De Grandmaison n’avait pas été retourné.

TC Media 

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